Un nouveau règlement parasismique « plus étoffé », destiné à aider les opérateurs sur le terrain, verra le jour durant le deuxième semestre 2016, a déclaré, hier, le directeur du Centre national de recherche en génie parasismique, Mohamed Belazougui. « Ce règlement est presque achevé. Il ne manque que deux ou trois séances aux groupes de travail spécialisés. Il sera approuvé par la suite par la commission technique de la construction pour faire ensuite l'objet d'un arrêté ministériel pour être publié dans le journal officiel », a-t-il précisé sur les ondes de la radio nationale. Ce document est destiné à aider les ingénieurs contrôleurs et les bureaux d'études qui s'occupent du calcul et de dimensionnement des constructions. A une question sur les constructions répondant aux normes érigées depuis 1981, date de l'élaboration du premier règlement parasismique, Belazougui a répondu que 95% répondent aux normes du fait qu'elles sont contrôlées par le contrôle technique de la construction (CTC). Mais pour le président du collège national des experts architectes, Abdelhamid Boudaoud, même si en théorie toutes les études sont faites selon les règles en vigueur, il reste à savoir si dans le domaine de la construction la loi est respectée. « Chez le privé, les constructions ne sont pas suivies par un architecte », a-t-il noté. Il a affirmé qu'à l'échelle nationale, 1,2 million de constructions sont à l'arrêt car touchées par la loi 08-15 de juillet 2008, portant mise en conformité des constructions en vue de leur achèvement. Belazougui estime qu'il faut acculer les responsables locaux à appliquer la loi, d'une part et leur donner plus de moyens, d'autre part. Pour cela, il préconise la création de la police municipale d'urbanisme. Celle-ci veillera à l'application de la loi sur l'urbanisme.