Les Républicains lavent leur linge sale en famille. Dans des primaires marquées par les invectives et les injures, le bras de fer entre le favori en puissance, le milliardaire Donald Trump, et le cadet des Bush traduit la virulence d'une campagne à ras de campagne. Lors de la 9e confrontation télévisée, les deux candidats n'ont pas dérogé à la règle et, plus que les émissions précédentes, des échanges violents ont caractérisé la 3e étape de la Caroline du Sud. La dynastie Bush, rattrapée par la guerre injuste et illégale de l'Irak, a été tout simplement accusée de « mensonge » par le puissant rival qui se déclare opposé à la poursuite de deux guerres en Syrie, à la fois contre le régime de Bachar El Assad et Daech. « Ils ont menti, il n'y avait pas d'armes de destruction massive. » En mauvaise posture, le candidat Jeb bush, appelant à la rescousse l'ancien président George W. Bush envisageant de participer pour la première fois à un meeting en Caroline du Sud, a crié son désarroi. « J'en ai ras le bol qu'il attaque ma famille », a répliqué Jeb Bush vantant les mérites de son frère qui s'appliquait à mettre en place « un appareil sécuritaire pour nous protéger ». La réplique de Trump est cinglante. « Le World Trade Center s'est effondré sous le règne de votre frère. Souvenez-vous en... Ce n'est pas ce que j'appellerais nous protéger », a-t-il lâché. Dans ce duel républicain à couteaux tirés, un autre accroc de taille : la querelle républicaine sur l'immigration. Les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio se sont accusés mutuellement d'un retournement de veste, alors que le milliardaire Trump a chargé Jeb Bush, qualifié d'être « le plus faible » du lot sur cette question et traitant Cruz de « menteur » et de « sale type ».