« Les prix des fruits et légumes de saison sont stables et les dernières averses ainsi que la baisse de température n'auront aucun effet inflationniste », a affirmé le secrétaire national chargé de l'administration à l'UGCAA, Abdelkader Bouchrit. Selon lui, ce changement climatique ne va pas durer au-delà de trois jours. Raison pour laquelle, dira-t-il, les prix seront maintenus « d'autant que les produits sont abondants ». Pourtant, les ménages s'attendent habituellement à une flambée des prix des fruits et légumes quand le mauvais temps persiste. Et pour cause, les ouvriers agricoles exigent généralement des producteurs l'augmentation de leurs rémunérations vu la pénibilité de la tâche. En outre, les transporteurs rechignent à entrer dans les champs au risque de s'embourber. Conséquence : la productivité baisse et les prix flambent. Pour le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Mohamed Toumi, les changements climatiques ne justifient en rien l'augmentation des prix des produits de base. « L'inconvénient réside dans le fait que les agriculteurs algériens ne récoltent pas pendant la pluie ou quand il neige », a-t-il relevé, estimant que cela est injustifiable. Il cite comme exemple, les pays caractérisés par des vagues de froid mais dont les marchés sont bien approvisionnés en fruits et légumes avec des prix stables. « Augmenter ou baisser les prix entre dans la pratique des commerçants qui prétextent la pluie ou la sécheresse pour s'adonner à la spéculation », a précisé Toumi. Selon lui, les averses et la neige devraient être une aubaine pour la production nationale et contribuer à la baisse des prix des produits de consommation. Face à cette situation, le président de la FAC a prévenu d'une éventuelle hausse des prix des fruits et légumes décidée par les commerçants en cas de persistance de mauvais temps. Sentence : « nous avons plus que jamais besoin d'une autorité de régulation pour éviter ce genre de comportements », a-t-il précisé. Ce qui, pour le moment, n'est pas le cas. Au marché des fruits et légumes d'Amar El Kama (Basse Casbah), les prix sont stables. Les navets, carottes et courgettes sont proposés à 70 DA le kg contre 50 DA le kg chez les marchands ambulants. La pomme de terre est, quant à elle, cédée à 55 DA le kg contre 35 DA chez les seconds alors que la tomate est proposée à 80 DA contre 50 DA le kg dans les camionnettes. Selon les commerçants, les prix sont stables depuis janvier 2016.