Photo : Lylia M. Le département de la formation et l'enseignement professionnels est, désormais, doté d'un conseil de partenariat impliquant tous les secteurs ayant une étroite relation avec les jeunes apprentis du secteur notamment ceux en quête d'emploi. Les pouvoirs publics lui consacrent des financements considérables, en raison du rôle qu'il aura à jouer en tant que pourvoyeur de main d'œuvre qualifiée. Cette année, l'enveloppe financière s'est élevée à 38 milliards de DA. Ce qui explique, d'ailleurs, l'intérêt accru que lui accordent plusieurs départements, dont les responsables relèvent la nécessité de former en fonction des besoins du marché du travail et les exigences du développement économique. Les experts reconnaissent que les formations dispensées ne sont pas adaptées aux besoins qualitatifs du marché du travail. Constituant ainsi une entrave au processus d'apprentissage. Pour certains, les centres et instituts de formations et d'enseignement professionnels, n'offrent qu'une main d'œuvre généraliste, ne constituant guère un avantage comparatif dans plusieurs domaines d'activités. Pour ce faire, l'apprenti ou le stagiaire doit être hautement spécialisé pour pouvoir répondre aux besoins particuliers de chaque secteur. Cet objectif s'inscrit d'ailleurs parmi les principales missions assignées au conseil de partenariat nouvellement installé. Lequel s'articule autour de l'amélioration de son rendement et l'adaptation des offres de la formation professionnelle aux besoins de l'environnement socio-économique. Le programme du gouvernement a d'ailleurs défini plusieurs priorités, la formation des ressources humaines à l'effet d'adapter la main d'œuvre aux exigences induites par le marché du travail et l'intégration de notre économie dans le processus de mondialisation Tous les ministères devraient, à l'avenir identifier leurs besoins. Le secteur de l'habitat aura, à lui seul, besoin de 1.800.000 jeunes formés dans les métiers liés à la construction. pour la réalisation de 1.200.000 logements inscrits au titre du programme 2010-2014. Les entreprises publiques relevant de ce secteur formeront, à elles seules, 150.000 jeunes. De même pour le secteur des travaux publics. Il compte énormément sur les spécialités qui seront introduites et dispensées dans le cursus de la formation et l'enseignement professionnels. Selon les responsables du secteur, les formations doivent être à la hauteur de l'intérêt et le budget qu'accorde l'Etat, à l'infrastructure de base, allusion faite à l'autoroute Est-Ouest. Un projet en phase d'achèvement mais nécessitant un personnel qualifié pour l'entretien et la gestion des maisons cantonnières. Selon M. Ghoul, 500 bureaux d'études, 6000 entreprises de réalisation et pas moins de 700.000 emplois seront créés d'ici 2014, dont la quasi-totalité concernera les diplômés des centres et instituts de la formation professionnelle.Un effort extensif devrait être consenti pour le développement des ressources humaines. Selon les prévisions, les entreprises ont besoin de 1.500.000 postes qualifiés sur les cinq années à venir dont 500.000 dans les entreprises industrielles. D'où la nécessité de mettre en place une organisation et des méthodes pédagogiques pour assouplir le système de formation et développer les ressources humaines pour pouvoir répondre aux besoins des entreprises en constante évolution, y compris les sociétés étrangères, investissant en Algérie.