Les autorités viennent d'innover en matière de formation par l'apprentissage. Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels vient de lancer une large consultation par le biais d'un questionnaire en direction de tous ses partenaires afin de déterminer, en détail, les raisons qui sous-tendent les blocages rencontrés aussi bien par les jeunes apprentis que par les entreprises et cibler, en conséquence, les axes prioritaires sur lesquels doit reposer désormais la refondation de ce type de formation. D'autant plus que, pour les jeunes, une formation combinant la théorie dans un établissement de formation et la pratique en temps réel du travail, permet de déboucher sur une qualification adaptée aux besoins de l'entreprise. Et dans le cadre de l'amélioration de l'image de l'apprentissage, une série de mesures, qui vont se concrétiser dans des partenariats avec différents secteurs, est envisageable dès la rentrée sociale 2004-2005, selon le département de la Formation et de l‘Enseignement professionnels, dont notamment l'élaboration d'un guide de l'apprentissage et le renforcement de l'information en direction des jeunes et de leurs parents. Seront également inclus, la prise de mesures adéquates pour permettre la découverte de l'entreprise ainsi que la reconnaissance du rôle du formateur de l'entreprise. Cette série va permettre aussi la valorisation du statut de l'apprenti et œuvrera à l'amélioration des conditions matérielles des apprentis. Enfin, elle contribuera à l'allégement des contraintes administratives. “C'est une nouvelle démarche qui a pour objectif la valorisation de ce mode de formation par l'apprentissage. Nous allons permettre aux jeunes d'acquérir l'esprit de l'entreprise et par ricochet, l'entreprise aura la chance d'avoir la qualification requise”, confie M. Maslouh Osmane, directeur d'études auprès du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Il ajoutera dans le même contexte que “le secteur de la formation professionnelle est en quête, pas uniquement de l'aspect quantitatif, mais surtout qualitatif”. Il rappelle à juste titre que “devant ce grand vivier des PME qui pullulent de jour en jour, le secteur de la formation professionnelle doit être renforcé notamment via les conventions que nous avons signées avec nos partenaires”. S'agissant de l'aspect financier pour ce projet de formation, il sera confié au Fonds national de développement de la formation par apprentissage, ajoute le département de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Dans le même ordre d'idées, il a indiqué que “l'entreprise bénéficiaire de ces formations dont le lancement a été fait au mois de juillet de l'année en cours doit verser une taxe de 1% (selon son effectif) à ce fonds”. L. F. B.