Les premiers électeurs nigériens ont commencé à voter, hier, pour la présidentielle et les législatives malgré des retards à l'ouverture de la plupart des bureaux de vote. Le coup d'envoi a été lancé au bureau de l'Hôtel de ville de Niamey, réservé aux officiels et où doit voter le président Mahamadou Issoufou. Samedi dernier, le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Ibrahim Boubé, avait indiqué que « toutes les dispositions ont été prises » pour que l'élection « se déroule dans de bonnes conditions ». Près de 7,5 millions d'inscrits (sur 18 millions d'habitants) doivent choisir entre un total de 15 candidats lors du scrutin présidentiel couplé à des législatives. La campagne a été marquée par de vives tensions politiques, avec des échauffourées entre partisans du président et opposants, dans un pays miné par la pauvreté et la crainte d'attaques terroristes. Le président Issoufou, qui brigue un deuxième mandat, a promis une victoire au premier tour face à ses quatorze rivaux alors que l'opposition dit craindre « un hold-up électoral ».