L'Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR), la coalition des principaux partis de l'opposition nigérienne rejette le calendrier électoral annoncé par la Commission électorale nationale indépendante. L'Alliance dit souhaiter la tenue d'élections locales avant la présidentielle et affirme que ses délégués au sein de la Commission ont déjà « contesté » une « absence de consensus » dans un écrit transmis le 20 juillet au gouvernement. Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Ibrahim Boubé, a indiqué, le 29 juillet dernier, que le calendrier a été « décidé par consensus ». Le premier tour de l'élection présidentielle couplé aux législatives a été fixé pour le 21 février 2016, le second pour le 20 mars 2016 et les élections locales pour le 9 mai 2016. A propos des doutes émis par l'ARDR sur le déroulement du recensement électoral, Mahamadou Issoufou, candidat à un second et dernier mandat, a rétorqué : « Je ne cautionnerai pas l'organisation d'élections truquées. » Intervenant à l'occasion du 55e anniversaire de l'indépendance, il a promis, dimanche dernier, que « la transparence et l'équité des élections seront respectées ».