Photo : Slimene S.A. La majorité des étudiants algériens n'a pas de connaissances suffisantes sur le Sida. C'est l'une des conclusions à laquelle est arrivée l'étude sur «les connaissances, attitudes et comportements des jeunes universitaires sur l'infection à VIH/Sida», présentée hier au siège de l'Institut national de santé publique (INSP).«Un taux de 2,9% de jeunes universitaires maîtrise à la fois toutes les connaissances relatives à la transmission du virus du VIH/Sida, tout en rejetant les fausses idées liées à ce fléau», a précisé la principale auteure de cette étude, l'experte Toudeft Fadéla du CHU de Tizi Ouzou. L'enquête qui a été réalisée sur un échantillon représentatif de 1798 étudiants des deux sexes dont 1621 à l'USTHB et 177 au niveau de l'EHEEC a révélé que 11% des sondés ont eu des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans et plus de la moitié (56,5%) déclarent ne pas utiliser de préservatifs lors des rapports sexuels. Alors que 88,7% se déclarent célibataires. Cette étude, menée avec l'appui de l'Association pour l'information sur les drogues et Sida (Aids-Algérie), s'inscrit dans le cadre du projet de l'année 2010, intitulé «Appui à l'accès à l'information sur les IST/VIH/Sida et à la promotion du dépistage volontaire et gratuit auprès des jeunes universitaires». Le projet qui est financé conjointement par les ambassades des Pays-Bas et de la France avec l'appui technique de l'ONUSIDA entre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national stratégique IST/VIH Sida 2008-2012.Selon M. Athmane Bourouba, président de l'association AIDS Algérie, le projet a permis la formation de 20 éducateurs pairs issus du milieu universitaire. Ces derniers ont mené des actions de proximité, de sensibilisation et d'information dans le domaine de la prévention contre le SIDA auprès de 9588 universitaires au niveau de plusieurs centres universitaires de la wilaya d'Alger. Ces activités ont été appuyées par la distribution de 10 425 dépliants et affiches. Le projet en question, comprend également la distribution de 30 000 préservatifs dans le milieu universitaire. Pour rappel, l'Algérie est classée par l'Onusida comme un pays à épidémie peu active. Sa prévalence est estimée à 0,1% alors que le nombre cumulé de cas Sida est de 897 et 3495 séropositifs de 1985 jusqu'au 31 décembre 2008.