Après plusieurs rencontres, le ministère des Transports et les représentants des transporteurs privés (bus et taxis) ont convenu d'une augmentation de 10% sur le tarif des transports urbain et suburbain. Le ministère des Transports a accordé cette hausse suite à la dernière augmentation des prix du carburant pour compenser le manque à gagner des transporteurs privés. Selon le président du syndicat des chauffeurs de taxi, Azziouez Boukerou, cette augmentation est insignifiante car elle prend en compte uniquement la compensation sur la dernière hausse des prix du carburant. « La hausse des prix des pièces de rechange et des frais d'entretien du taxi en augmentation constante depuis plus d'une dizaine d'années n'ont pas été pris en considération », souligne-t-il. Ce dernier explique aussi que cette décision qui concerne toute la corporation des transporteurs (bus et taxis) est entrée en vigueur depuis plus d'une semaine. Pour ce qui des taxis d'Alger, Boukerou explique que la majorité n'applique pas encore la nouvelle tarification en attendant le réglage de leurs compteurs. Pour les lignes interwilayas, le syndicaliste annonce que vu l'inflation et la baisse du pouvoir d'achat, les tarifs de certaines lignes, comme celle d'Alger-Oran, ont soit été diminués, soit maintenus à leur niveau précédent. Du côté des transporteurs des voyageurs par bus, c'est le mécontentement. « La hausse des tarifs de transport de 10% n'est pas suffisante car elle ne couvre même pas les droits de timbre que le transporteur paye comme impôt pour chaque client transporté », affirme le président de l'Union national des transporteurs (Unat), Bellal. Il explique aussi que 10% représentent 2 à 3 DA d'augmentation sur le tarif du transport urbain et suburbain. « Ces 2 ou 3 DA nous font perdre sur le tarif de transport car nous sommes contraints de payer 5 DA de droit de timbre pour un tarif qui dépasse les 20 DA. Donc, cette hausse nous a plus pénalisés qu'avantagés », précise-t-il. En outre, la Société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral), qui gère les gares routières à travers le territoire national, ponctionne 3 à 5% sur les 10% que le ministère des Transports a accordés au transporteur. « Nous avons contacté le directeur chargé du transport terrestre au niveau du ministère pour lui expliquer cette cacophonie et nous attendons sa réponse », indique-t-il.