La 6e édition du salon nord-africain du pétrole et du gaz a été clôturée hier. Le salon, qui a reçu la visite du ministre de l'Energie ainsi que de plusieurs ambassadeurs, dont celui de France—premier pays exposant avec 80 entreprises—a été l'occasion pour les compagnies pétrolières de découvrir les nouvelles technologies permettant de réduire les coûts. Il a été aussi l'occasion pour des sociétés algériennes de proposer leur savoir-faire en matière de sous-traitance dans l'industrie des hydrocarbures. La société publique German, spécialisée dans la fabrication d'élévateurs et monte-charge, s'est lancée dans la fabrication des têtes de puits pour le compte de sociétés algériennes de forage. Selon son directeur de la sous-traitance, la société German a décidé d'élargir sa gamme de production et a saisi l'opportunité de satisfaire les besoins des sociétés pétrolières comme l'Entreprise de services aux puits et l'Entreprise de travaux aux puits, des filiales du groupe Sonatrach. « Les têtes de puits fabriquées par notre société ont déjà été mises à l'essai et l'affaire est donc concluante pour pouvoir passer commande », explique-t-il. Ces produits répondent aux normes et ont été certifiés par des organismes étrangers. De plus, « ils sont moins coûteux que ceux importés », ajoute ce responsable. Les têtes de puits sont le monopole d'une société américaine qui a maintenant recours à « une production à grande échelle en Chine », selon des spécialistes. Les autres sociétés algériennes privées qui ont exposé à ce salon ont souhaité fournir aux sociétés opérant dans le sud des bacs de stockage pour les produits pétroliers.Pour ce qui est des sujets traités, outre les thèmes liés aux nouvelles techniques développées par les entreprises pour le compte des sociétés pétrolières, on a également débattu de la situation du marché du pétrole, des prix, de la croissance de la consommation énergétique en Algérie et des mesures prises, de l'huile et du gaz de schiste. Ces questions ont été abordées par des experts algériens, anciens hauts responsables de Sonatrach, Sadek Boucena, Abdelmadjid Attar, mais aussi étrangers comme Francis Perrin.Bekkouche, de Sonatrach, a, de son côté, appelé la compagnie pétrolière à ne pas « oublier » l'Afrique dans son déploiement et ce « malgré la situation de crise du marché et malgré aussi les conflits qui minent le continent noir ». Bekkouche défend la place des pays africains qui ont de « grandes potentialités » dans la stratégie de Sonatrach et accessoirement pour l'Europe « dans sa quête d'un approvisionnement énergétique sûr », à travers l'Algérie qui dispose de grandes capacités de transports, de terminaux gaziers et d'une flotte importante de méthaniers. Il rappelle, à ce titre, les trois gazoducs en exploitation, dont le Medgaz qui acheminent du gaz dans les pays du Sud de l'Europe, Espagne, Italie pour atteindre ensuite les autres pays du Vieux continent.Cela permet à l'Algérie, selon . Bekkouche, d'utiliser ses capacités d'exportation pour le GNL par exemple qui sont de 90 milliards m3. Il rappelle que l'Algérie n'en a exporté, pour l'année 2013, que 47 milliards m3.