Née en 1957 à Rouiba, Fadéla Hamiroun est technicienne en informatique. Elle a déjà publié deux œuvres : « Les rênes du destin » aux éditions l'Harmattan, en 1997, puis « La rivale mystérieuse » aux éditions Casbah, en 2006. Elle a dédicacé, samedi dernier, son roman « La nuit séculaire », à la librairie « El Ijtihad » à Alger. Elle a accepté de nousen parler. Vous prenez place dans le rang des écrivains algériens. Quel a été votre itinéraire ? Je suis venue à l'écriture par la lecture. Je me suis, ensuite, intéressée à un thème précis, celui des enfants abandonnés sur lequel j'ai rédigé des nouvelles. Mon entourage m'a encouragée à développer ma passion. La preuve, j'ai publié deux livres. Je me suis dit que je vais m'inspirer surtout de l'histoire. Votre roman s'intéresse particulièrement à la colonisation. Pourquoi avoir choisi ce thème ? C'est en lisant le livre de Corinne Chevalier « La nuit du corsaire », que m'ait venu l'idée d'en faire ce roman. « La nuit du corsaire » m'avait épaté, il est formidable. L'auteure parle de l'arrivée des Turcs au 16e siècle en Algérie. De là, j'ai pensé à écrire un livre sur l'arrivée des Français au 19e siècle. Ce roman comporte une intrigue patriotique et sentimentale, en quelque sorte le choix entre le cœur et la raison. Ce dilemme est-il universel ou simplement personnalisé ? Je dirai peut-être personnalisé car il y a une romance dans ce livre. C'est un livre historique, je raconte le débarquement, avec des détails et l'itinéraire des Français, et surtout je me suis basée sur la réaction des Algériens, l'organisation de la résistance. Vous êtes restée combien de temps pour réaliser le roman et quelles furent vos références bibliographiques ? A la fin du roman, j'ai tenu à noter toutes les références bibliographiques consultées. J'ai, en effet, mené mes recherches au niveau de la bibliothèque nationale d'El Hamma, les archives nationales de Birkhadem et à la bibliothèque du Palais de Khedaoudj El Amia, où j'ai pu dénicher le livre de Abdeldjelil Temimi non disponible dans les librairies. Je suis restée neuf ans pour réaliser ce roman. De grands noms marquent la littérature algérienne comme Assia Djebar, Mouloud Mammeri, Benhedouga, Amine Zaoui. Que pensez-vous du succès de ces auteurs ? Il y a des auteurs qui ont réussi sur la scène internationale, à l'instar d'Assia Djebar, Yasmina Khadra... Ils se sont imposés avec leur talent. Aspirez-vous au succès ? Je ne sais pas. Il convient de savoir que tout auteur ambitionne à grignoter sa petite place dans le monde de la littérature. C'est donc mon souhait. D'autres projets d'écriture ? Je souhaite donner une suite au roman. Sa fin est ouverte. Je compte le prolonger dans une trilogie historique, dénuée de romance.