Le recours à l'expertise étrangère est également recommandé. A l'occasion des journées nationales du textile organisées, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb a annoncé, en présence de membres du gouvernement, du SG de la centrale syndicale et du président du Forum des chefs d'entreprise, « qu'un accord a été conclu avec les partenaires pour la réalisation de 3 ou 4 projets de partenariat public-privé », a-t-il affirmé. Le recours au partenariat, y compris international, s'impose, a-t-il indiqué, d'autant que la production nationale ne couvre que 4% des besoins du marché national estimés à 400 milliards de dinars. La contribution de ce secteur au PIB n'est que de 0,15%. Abdelmadjid Sidi-Saïd, SG de l'UGTA, a lancé un appel pour que ce partenariat soit fort. « Pas de clivage entre les secteur public et privé. Il s'agit de l'entreprise algérienne », a-t-il souligné. Le chalenge est, a t-il dit, de reconquérir le marché du prêt-à-porter pour diminuer la facture d'importation qui est de l'ordre de 2 milliards de dollars. Pour le président de la Fédération du textile, cuir et manufacture, Amar Takdjout, le partenariat ne devra intervenir qu'après réorganisation des entreprises. Bouchouareb a indiqué « qu'à travers le groupe Getex, nous visons à structurer durablement l'ensemble de la filière pour voir émerger autour de lui des milliers de PME dans toutes les branches textiles et métiers de cette industrie ». Il a affirmé que « les unités à travers le pays seront relancées, chacune dans un segment qui lui permet d'intégrer la nouvelle feuille de route du textile de manière cohérente pour profiter et consolider les possibles synergies comme, par exemple, les complexes et unités de Draâ Ben Khedda à Tizi Ouzou, Béjaïa, Batna, Jijel, Sétif, Constantine, Khenchela, Biskra, Djelfa, Laghouat, Saïda, Tissemsilt, Oran, Aïn Témouchent, Tlemcen, Alger, Blida et Bouira ». Evoquant le complexe de Relizane réalisé en partenariat avec les Turcs, le ministre a indiqué que la mise en production est prévue à la fin de l'année en cours au plus tard début 2017. « Ce complexe créera quelque 25.000 postes d'emploi et 60% de sa production sera destinéz à l'exportation ». Selon Bouchouareb, une bonne logistique, l'innovation, le design, l'appropriation d'outils du marketing moderne, la qualification de la main-d'œuvre sont autant d'éléments qui favoriseront le textile algérien pour un meilleur positionnement. Pour à la fois regagner des parts de marché et s'insérer dans le marché mondial. Le président du FCE, Ali Haddad, a recommandé de revoir le modèle organisationnel du secteur qu'il juge « lourd » et de rétablir des normes en matière de qualité, de coût et de qualification du personnel.