Les enseignants contractuels du secteur de l'Education brandissent la menace d'une démission collective. C'est ce qu'a annoncé, hier, le porte-parole de la Coordination des enseignants contractuels, Saïdi Bachir. S'exprimant lors d'une conférence de presse à Alger, celui-ci a indiqué qu'une réunion des coordinateurs des wilayas se tiendra aujourd'hui pour déterminer les formes que devront prendre les futures actions de protestation. « Parmi les idées avancées, il a été retenu l'option d'une démission collective », a-t-il affirmé. Il y a également la possibilité de recourir à la grève de la faim et l'organisation d'un sit-in devant le ministère de l'Education. Les contractuels revendiquent leur droit à l'intégration. « Après plusieurs années de travail, nous estimons que nous sommes dans la légitimé absolue de demander notre intégration », a-t-il indiqué. « On sait que le dernier mot revient au gouvernement. Toutefois, la ministre de l'Education doit défendre notre cause auprès de l'exécutif », a-t-il souligné. Il a rappelé que la dernière rencontre avec la ministre de l'Education s'est soldée par un échec. Raison pour laquelle, la commission interpelle le président de la République et le Premier ministre afin d'intervenir pour trouver une solution. Concernant le concours de recrutement qui se déroulera le 22 ou le 23 avril prochain, les représentants des enseignants contractuels évoquent l'éventualité de ne pas y participer. Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, a fait savoir que la contractualisation ne doit pas exister dans le secteur de l'éducation. Selon lui, le recrutement de 28.000 enseignants est un chiffre « important » mais « insuffisant » en raison d'un déficit flagrant. Il a fait savoir que le secteur a besoin de 48.000 enseignants pour pouvoir fonctionner dans la stabilité l'année prochaine. C'est pourquoi, il a soutenu que le recrutement de 28.000 enseignants et l'intégration des contractuels qui sont au nombre de 21.700 est une solution qui mettra fin à la contractualisation et à la crise de manque d'enseignants.