« Il faut valoriser le potentiel forestier et penser à l'intégration de tous les produits dans le processus de développement économique qui permettra la création de la valeur ajoutée, d'emploi et de richesse », a affirmé le ministre en marge de la clôture de la journée d'étude intitulée « la contribution de la forêt dans l'économie nationale » organisée par la Direction générale des forêts (DGF) à Jijel. Plusieurs produits forestiers figurent dans la liste des produits à promouvoir et à exporter. Il s'agit du bois, des fruits de produits forestiers comme le caroubier, le pin-pignon, les plantes aromatiques et médicinales, l'alfa, les huiles essentielles et le liège. « Nous sommes en train d'exporter un liège semi-brut qui nous fait perdre de la valeur ajoutée. Nous avons l'ambition de mieux faire en mettant en place des investissements modernes pour créer de la valeur ajoutée », a ajouté Ferroukhi. Pour ce faire, la contribution de tous les acteurs concernés et notamment les investisseurs privés est primordiale. « Nous devons actionner notre arsenal juridique et créer les mécanismes qui permettent aux intervenants d'avoir une vision commune du développement des filières de ce secteur », a souligné le ministre. La priorité ira aux habitants des zones rurales, à proximité des forêts et aux investisseurs appelés à « contribuer à la relance de ce secteur en mettant en place une industrialisation basée sur un partenariat public-privé », a-t-il souligné. Dans ce cadre, le premier responsable du secteur a demandé aux forestiers d'organiser des ateliers de travail pour chaque produit et filière afin d'« organiser l'exploitation et l'investissement économique entre le privé et le public ». « Il ne faut pas responsabiliser uniquement les pouvoirs publics sur la situation de l'exploitation de certains produits comme le liège. Le plus important aujourd'hui est de travailler dans la collégialité. Et de voir comment s'adapter aux marchés internationaux et comment exploiter de manière optimale ces ressources », a-t-il précisé. Le ministre a appelé les forestiers à poursuivre les efforts pour l'achèvement de l'application du plan national de développement rural qui a vu la réalisation de 10.000 projets au profit de 6 millions d'Algériens. L'année prochaine sera consacrée à l'évaluation des actions menées dans le cadre de ce plan. Il a également appelé à poursuivre les efforts de « protection et de préservation des espaces forestiers et steppiques » garantissant le développement. A ce propos, il a préconisé de respecter la réglementation en vigueur et d'œuvrer à son application afin de préserver les espaces et valoriser les potentiels forestiers. Interrogé sur la création du fonds forestier national, Sid-Ahmed Ferroukhi a expliqué que ce « fonds existe à travers plusieurs appellations qui ont changé en fonction de l'évolution de la situation de la filière ».