Photo : Slimene S.A. Le président du FNA, Moussa Touati, a estimé, hier, que des changements, tous azimuts, doivent avoir lieu pour une sortie réelle de la situation actuelle. «L'Algérie ne peut se tenir à l'écart de se qui se déroule autour d'elle. Nous ne sommes pas, certes, la Tunisie ou l'Egypte, mais les revendications sociales doivent êtres prises au sérieux. Nous avons longuement analysé les violents événements éclatés au début de cette année, au pays, et nous nous sommes rendus compte que les pouvoirs publics sont loin de la réalité de la situation», a indiqué M.Touati lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de la réunion des bureaux de wilayas de son parti. «Le FNA compte entreprendre une action qui sera marquée par des piquets de grève cycliques pour contester la situation prévalant actuellement au pays», a indiqué le conférencier qui a précisé la non-adhésion de son parti à la marche du 12 février prochain, à laquelle a appelé la coordination nationale pour le changement et la démocratie. Ainsi, il ajoute : «Nous sommes pour un changement pacifique». Rappelant la tentative de marcher à Alger, entreprise récemment par le parti du RCD, Moussa Touati s'est dit contre le recours à tout média étranger pour, dit-il, «avoir l'impact médiatique de l'action et faire de la publicité». «Le FNA préfère l'organisation des grèves comme signe de protestation au lieu de mettre en danger les biens des citoyens», a-t-il soutenu. Parlant de la situation politique du pays, l'orateur rappelle que son parti a été la première formation à avoir affiché son opposition à la révision de la Constitution. Le FNA soutient que «le peuple algérien n'a pas besoin de tutelle et qu'il est grand temps de procéder à la levée de l'état d'urgence ».