Photo : Makine F. Le gouvernement et les organisations patronales signataires du pacte économique et social ont, semble-t-il, trouvé un consensus sur pratiquement les quatre dossiers qui font l'objet de discussion dans le cadre des commissions mixtes issues de la 13e tripartite. Au sujet du crédit documentaire ayant un caractère obligatoire pour toutes importations, les partenaires ont fini par trouver un terrain d'entente et dégagé un consensus sur la question. « Le gouvernement a accepté d'accorder des assouplissements des mécanismes d'application afin de lever les obstacles auxquels font face les entreprises dans le cadre de leurs intrants», nous a confié M. Boualem M'Rakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Notre interlocuteur a souligné que la CAP a déjà remis un document portant des propositions comme il a fait savoir que dans le cadre des discussions, une solution financière et bancaire a été dégagée pour ne pas priver les entreprises productives de l'importation. S'agissant des autres commissions chargées respectivement des dossiers de la retraite, des mutuelles et des allocations familiales, M. M'Rakech a indiqué que « dans l'ensemble, les travaux des commissions vont bon train et que les résultats ne pourront être que satisfaisants ». Au sujet des allocations familiales, le président de la CAP, qui vient d'être réélu à la tête de son organisation, a souligné que concernant ce dossier, les partenaires ont abouti à une décision « définitive » et un accord de principe a été donné par le gouvernement. Il va sans dire que « les conclusions de cette commission seront reportées à une date ultérieure ». La CAP contribuera à la création d'une mutuelle et estime que la retraite est subordonnée aux cotisations durant la vie active. POUR LE CNPA, LE CRÉDOC EST UNE NÉCESSITÉ Pour sa part, M. Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), a indiqué, concernant le crédoc, que « les arguments présentés par le gouvernement tiennent la route ». Il a fait savoir que le gouvernement a accordé un fort intérêt à ce dossier dans le souci de répondre aux préoccupations du patronat. Ce dernier, pour rappel, a exprimé son inquiétude et son incompréhension quant à l'application du crédoc. M. Naït Abdelaziz a souligné également que ce dossier s'est taillé la part du lion des discussions enclenchées au niveau de la commission mixte issue de la 13e tripartite chargée d'étudier le dossier relatif aux relations banques-entreprises. Celle-ci est chapeautée par le premier argentier du pays, M. Karim Djoudi. Selon le président de la CNPA, le ministre des Finances a, eu égard à l'importance de ce dossier, « jugé utile de scinder la commission en deux groupes de travail, un pour traiter le dossier en relation avec le financement des entreprises et l'accompagnement des PME et l'autre pour le crédoc ». Ce dernier est présidé par le délégué général de l'Association des banques et entreprises financières, M. Abderhamene Benkhalfa, note-t-on. «C'est clair, soutient le président de la CNPA, que le gouvernement est inflexible sur le crédoc. Mais il nous a convaincus de sa nécessité pour réduire la facture des importations touts azimuts». Toutefois, la CNPA estime qu'il est primordiale que le gouvernement renforce les mécanismes d'accompagnement et apporte plus d'assouplissement. Le deuxième groupe de travail s'est attelé, a-t-il précisé, sur le financement des entreprises. Selon notre interlocuteur, un consensus a été dégagé dans ce cadre. M. Naït Abdelaziz a indiqué que le patronat a saisi cette occasion pour remettre sur la table le dossier mis en suspens depuis 2005 portant sur le financement des PME.