Photo : Slimene S.A. Le président Bouteflika a donné des instructions au gouvernement pour lutter contre la corruption, faciliter la création d'emplois et préserver le pouvoir d'achat. En vue de permettre la création d'emplois et de résorber le chômage, le premier magistrat du pays a instruit le gouvernement à finaliser les nouvelles mesures visant l'amélioration des soutiens publics aux jeunes candidats aux dispositifs de micro-crédits, d'élargissement de ces dispositifs à des créations groupées de cabinets par les diplômés universitaires, l'allégement des conditions et procédures y afférentes et la dynamisation de la mise en exploitation des locaux réalisés pour les jeunes chômeurs. M. Bouteflika a, dans ce cadre, mis l'accent sur la nécessité de prolonger les durées de validité des dispositifs de préinsertion dans la vie professionnelle et d'augmenter les capacités d'accueil des dispositifs d'emplois d'attente. Il a aussi insisté que l'élargissement des mesures incitatives au recrutement des jeunes demandeurs d'emploi par les promoteurs et les investisseurs, ordonnant au gouvernement d'accroître les incitations et d'encourager la création de petites et moyennes entreprises et d'accélérer la finalisation du dispositif destiné à faciliter l'accès des PME aux crédits bancaires. Le président Bouteflika accorde une importance particulière à la préservation des deniers publics. Il affirme que la justice punit tout crime ou délit de corruption ou d'atteinte aux deniers publics. « Les mécanismes de prévention contre ces déviations ont été renforcés à l'instar de la Cour des comptes, dont les attributions ont été élargies au-delà des administrations pour couvrir désormais les entreprises publiques », a-t-il dit. Il a, toutefois, souligné que la présomption d'innocence sera aussi respectée. M. Bouteflika a chargé le gouvernement de préparer les dispositions législatives appropriées pour dépénaliser l'acte de gestion afin, a-t-il dit, de rassurer les cadres gestionnaires sans que cela ne puisse signifier l'impunité. Pour concrétiser ces mesures, les membres de l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption ont déjà prêté serment début janvier. Composée de sept personnalités, cette instance présentera un rapport annuel au Président sur l'état de la prévention de la corruption et élaborera les politiques adéquates pour endiguer le phénomène. Le président de la République accorde une grande importance à la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. LES DISPOSITIFS DE REGULATION DU MARCHE DOIVENT ÊTRE CONSOLIDES D'ailleurs, il a préconisé la consolidation des dispositifs de régulation du marché face aux fluctuations des prix. Cette question fondamentale, a-t-il estimé, doit être l'objet de consolidation dans le sens des décisions déjà prises l'année passée et celles depuis le début 2011. Dans ce cadre, il a instruit le gouvernement à élargir aux légumes secs le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base, en lui ordonnant de fixer les marges de prix plafonds applicables pour ces produits et leurs dérivés, à la production ou à l'importation et au niveau de la distribution et de vente au détail. Il a également demandé aux pouvoirs publics de s'impliquer dans l'approvisionnement et la régulation du marché en produits alimentaires de base. En outre, M. Bouteflika a ordonné au gouvernement d'encourager davantage le développement de la production agricole et agroalimentaire locale et la régulation du marché des produits maraîchers, des viandes et de renforcer l'administration du contrôle commercial. Celle-ci prendra les dispositions requises pour pourvoir avant la fin de l'année prochaine, les 5.000 postes budgétaires initialement mis à sa disposition sur la période quinquennale. Par ailleurs, le gouvernement, qui devra approfondir les préparatifs relatifs à diverses mesures arrêtées afin d'améliorer la régulation et la transparence dans les activités économiques et commerciales pour éviter toute tentative d'instrumentalisation de ces mesures contre l'intérêt général, accompagnera cette mesure d'appui. Sur un autre plan, le gouvernement est appelé à alléger les formalités et procédures destinées au transfert du petit commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés, en concertation avec les associations et représentants des concernés. Il doit aussi appliquer les directives présidentielles visant la stabilisation et à la régulation du marché des produits alimentaires de base et d'en présenter un rapport d'étape fin mars prochain.