La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, peut compter sur le soutien du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) dans la mise en œuvre de son approche visant la réforme des programmes. Dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, le syndicat a qualifié de « stérile » et de « byzantine » la polémique qui a suivi l'annonce de la mise en œuvre des programmes de deuxième génération. Selon le Satef, cette polémique a été actionnée par des « revanchards éjectés de leurs sièges acquis sans aucune compétence et par certains malades idéologiquement entraînant derrière eux une médiocrité et une bassesse ». Le Satef se « désengage » de toute forme d'idéologisation qui a de tout temps pollué les débats concernant l'éducation de nos enfants. Pour ce syndicat, le moment est venu pour que chacun prenne ses responsabilités afin de permettre à l'école de s'engager dans la voie de la sérénité, le sérieux et le travail. Le syndicat précise : « Nous conformer aux standards internationaux n'est point une dépersonnalisation comme veulent le faire croire certains. » Le Satef estime que la ministre est « très bien placée pour mener à bien la réforme du système éducatif et faire sortir l'école algérienne de son carcan et la placer parmi les nations développées ». « Nous reconnaissons qu'il n'est pas facile de changer les mentalités mais la ministre a réalisé un travail pharaonique en l'espace de moins de deux années », lit-on dans le document. Et d'ajouter : « Nous soutenons la démarche de tous ceux qui œuvrent pour tirer l'école algérienne vers le haut et la faire sortir de son marasme ». Cette organisation syndicale soutient que l'Algérie devrait aujourd'hui être à la huitième génération sinon plus. « C'est une honte que de parler en 2016 et après cinquante ans d'indépendance de deuxième génération de nos programmes. Dans d'autres pays, la révision se fait tous les cinq ans », lit-on dans le communiqué qui conclut que la ministre a le mérite d'avoir essayé et mis le doigt sur la plaie.