Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) apporte son soutien à Nouria Benghabrit, ministre de l'Education nationale. Dans un communiqué rendu public, hier, le syndicat a affirmé ne plus pouvoir se taire devant la polémique "stérile et byzantine que subissent les réformes de Benghabrit par certains malades idéologiquement entraînant derrière eux une médiocrité et une bassesse éternelles,". Dans leur déclaration, les responsables du syndicat font savoir que "les réformes engagées satisfont une bonne partie de nos revendications qui datent du siècle dernier, et nous considérons que ce saut qualitatif profitera à coup sûr à nos enfants. Bien que nous soyons vigilants quant à l'évolution et l'application de ces réformes, nous nous désengageons de toute forme d'idéologisation qui a de tout temps pollué les débats concernant l'éducation de nos enfants". Selon le document, il est venu le temps pour que chacun prenne ses responsabilités afin de permettre à l'école de s'engager dans la voie de la sérénité, du sérieux et du travail. "Nous conformer aux standards internationaux n'est point une dépersonnalisation comme veulent le faire croire certains. Il s'agit de voir ce qui a permis aux autres pays d'avoir une école de qualité et le confronter à nos spécificités", ont souligné les syndicalistes. À travers le communiqué le Satef fait un constat amer sur la situation de l'école algérienne, en affirmant qu'elle est sinistrée. "Cette ministre a, dès son installation, essayé, tant bien que mal, de trouver les remèdes possibles et adéquats après un diagnostic établi avec tous les partenaires sociaux, sociologiques et académiques", peut-on lire dans le communiqué. En ajoutant que "cette approche n'est pas parfaite et le processus long mais c'est un début et elle a le mérite d'avoir essayé et d'avoir mis le doigt sur la plaie". "Nous encourageons toute initiative qui va dans le sens d'une amélioration de notre système éducatif", a souligné le syndicat. "Nous soutenons la démarche de tous ceux qui œuvrent pour tirer l'école algérienne vers le haut et la faire sortir du marasme qu'elle vit actuellement et la débarrasser des microbes qui se sucrent sur son dos. Nos enfants ont assez souffert de la politisation de notre école et de son idéologisation par des charognards et des apprentis sorciers", a renchéri le Satef. Dans son communiqué, le Satef affirme ne pas être contre l'enseignement de la langue anglaise comme première langue tout en s'interrogeant sur la faisabilité de cette réforme et sur les moyens pédagogiques et didactiques nécessaires. DJAZIA SAFTA