Le diagnostic fait ressortir que l'Algérie qui était, il y a de cela 20 ans, une zone à faible risque en matière de cancer colorectal, est devenue, ces dernières années, un pays à risque intermédiaire où ce type de cancer est devenu plus fréquent. Il est ainsi classé troisième après le cancer du poumon et de la prostate chez l'homme et le cancer du sein et du col utérin chez la femme, selon les experts algériens. Selon ces spécialistes, le cancer colorectal est une maladie très fréquente qui pose un important problème de santé publique localisé dans la plupart des cas dans le côlon et le rectum. Le problème réside, selon ces sources, dans le fait que la moitié des cancers colorectaux sont diagnostiqués à des stades avancés ou métastatiques. Ce qui rend leur prise en charge difficile. Pour trouver une solution à ce problème, les professionnels de la santé ont tenu, dernièrement, un symposium sur le cancer colorectal métastatique à Taghit, dans la wilaya de Béchar. Pour rappel, cette rencontre s'est tenue à l'occasion des journées internationales de cancérologie. Le but étant d'échanger les dernières pratiques permettant d'améliorer le diagnostic, le traitement et le suivi du patient. Ce qui permettrait au sujet atteint de bénéficier de thérapies ciblées allant jusqu'à la guérison. En effet, cette pathologie peut être évitable et est la seule qui guérit à 90% si elle est diagnostiquée à temps. En l'absence d'un dépistage précoce, l'évolution du cancer colorectal conduit à un taux de mortalité avoisinant les 50%. C'est dire aussi que l'incidence du cancer du côlon augmente régulièrement avec l'âge particulièrement chez les personnes âgées de 45 ans. Aussi, certains signes doivent alerter car le cancer colorectal évolue dans un premier temps sans donner de signes avant-coureurs. Certains symptômes doivent attirer l'attention pour faciliter la détection du cancer colorectal. Ils se manifestent par des saignements dans les selles, des troubles du transit, des douleurs abdominales et un amaigrissement inexpliqué. Aussi, l'hérédité représente 20% des cas de facteurs de risque de ce type de cancer suivie par la malnutrition (alimentation pauvres en fibres, en vitamine et en calcium et riche en graisses). L'obésité est aussi un des facteurs de risque. Raison pour laquelle, les spécialistes préconisent et recommandent la consommation de légumes frais et particulièrement les crucifères (choux et brocolis) riches en fibres et en anti-oxydants, qui peuvent diminuer les concentrations des substances cancérogènes naturellement présentes dans le côlon. Les céréales complètes et les yaourts sont aussi préconisés. Enfin, les spécialistes recommandent nécessairement de pratiquer régulièrement une activité physique qui favorise le fonctionnement intestinal et évite la stagnation des aliments.