La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd), a décidé, hier, lors d'une réunion, de maintenir l'appel à la marche du 12 février à Alger. Le président du Snapap, M. Malaoui, affirme que «la commission réunie, hier, a jugé non convaincantes les décisions du Conseil des ministres, concernant la levée de l'état d'urgence». Il ajoute à ce propos que «le principe est de procéder à la levée dans l'immédiat et que des contradictions ont été signalées à ce sujet en moins de deux jours. Il y a d'abord les déclarations du vice-Premier ministre qui a écarté tout idée de lever l'état d'urgence et puis vient le Conseil des ministres qui décide du contraire. Il y a également d'autres revendications qui demeurent de mise». La Cncd a décidé, rappelons-le, d'organiser une marche mettant en avant trois revendications : la levée de l'état d'urgence, l'ouverture politique et médiatique et la remise en liberté des manifestants arrêtés lors des dernières émeutes. De son côté, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), M. Mustapha Bouchachi, membre, lui aussi, de la Cncd, explique le maintien de la marche par le fait que «jusqu' à présent, il n'y a pas eu de refus pour organiser notre marche de la part de la wilaya d'Alger, qui nous a demandé de reformuler la demande». Réagissant à la levée de l'état d'urgence «dans un très proche avenir», M. Bouchachi a estimé qu'il n'y a pas eu une «décision ferme», soulignant que la levée de l'état d'urgence «n'était pas le but essentiel» des initiateurs de la marche. Il s'est demandé «comment on peut lever l'état d'urgence et isoler Alger des autres wilayas du pays, en y interdisant l'organisation de marches pacifiques».