La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) franchit une nouvelle étape dans la préparation de la marche du 12 février à laquelle elle a appelé. En dépit du maintien de l'interdiction des manifestations dans la capitale, comme cela a été réaffirmé récemment par le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, les membres de la CNCD poursuivent sereinement les préparatifs de leur action. Ces derniers comptent déposer, aujourd'hui, une demande d'autorisation de cette marche au niveau de la wilaya d'Alger. «Nous nous sommes rendus aujourd'hui au siège de la wilaya d'Alger pour déposer la demande. Mais les services de cette institution nous ont demandé de revenir demain, car les journées consacrées à la réception sont les dimanche et mercredi», déclare Mourad Tchicou, chargé de communication du Snapap. Le document est signé par trois membres de la coordination. Il s'agit, selon lui, de Tahar Besbas (député du RCD), Moumen Khellil (représentant da la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, Laddh) et de Rachid Malaoui (président du Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique, Snapap). «La réglementation exige que la demande d'autorisation soit signée par trois citoyens», explique notre interlocuteur. Mais ce n'est qu'une formalité. Les membres de cette Coordination ont déjà décidé de maintenir cette marche quelle que soit la réponse des autorités. «La majorité des membres de la Coordination ont décidé de marcher avec ou sans autorisation», affirme Mostefa Bouchachi, président de la Laddh, dans une interview accordée hier à El Watan. Il relève, dans ce sens, le caractère «arbitraire et illégal de la mesure interdisant les marches dans la capitale». «Il n'y a aucun texte de loi qui interdise une marche dans n'importe quelle wilaya, qu'elle soit Djelfa ou Alger», souligne-t-il. Il est à rappeler qu'aucune marche n'a été organisée à Alger depuis le 14 juin 2001. Le 22 janvier dernier, les autorités ont mobilisé des milliers de policiers pour empêcher la marche à laquelle avait appelé le RCD.