Une occasion pour le ministre de revenir sur les acquis engrangés par les retraités ces dernières années. Et de mettre l'accent sur l'importance de la rencontre dans le renforcement et la promotion du rôle de la sécurité sociale en tant que vecteur de développement social du pays. D'où la nécessité, selon le ministre, de la modernisation permanente des moyens et des méthodes de gestion notamment l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication conformément aux décisions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans le souci d'améliorer le pouvoir d'achat des retraités. C'est ainsi, dira Mohamed El Ghazi, que les titulaires de petites pensions ont bénéficié de mesures spécifiques dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2006 qui a institué une indemnité complémentaire pour les pensions de retraite et d'invalidité et pour les allocations de retraite dont le montant est inférieur à 7000 DA. S'y ajoute la mise à la charge du budget de l'Etat de l'indemnité complémentaire de pensions et rentes (ICPR) en 2008 et la majoration exceptionnelle de 5% applicable aux pensions et allocations de retraite dont le montant est inférieur à 11.000 DA, aussi que l'exonération de l'IRG pour les retraités percevant une pension inférieure ou égale à 20.000 DA. Il y a également le relèvement du montant de la majoration pour conjoint à charge qui est passé de 700 DA en janvier 2000 à 1731 DA en 2010, et 2500 DA en 2012. Dans le même registre, des mesures exceptionnelles ont été mises en œuvre en 2012 en faveur des retraités portant valorisation de 15 à 30% de toutes les pensions et allocations ainsi que le relèvement du montant minimum de la pension de retraite à 15.000 DA. D'autre part, les revalorisations des pensions et allocations de retraite qui interviennent annuellement dans le cadre de la mise en œuvre de l'article 43 de la loi n°83-12 du 02 juillet 1983 relative à la retraite, ont généré, entre 2000 et 2015, un taux cumulé de 101% d'augmentation, soit un taux annuel moyen de l'ordre de 6%. Pour l'exercice 2015, l'incidence financière de cette mesure s'est élevéer à 30 milliards DA pour un nombre de bénéficiaires de 2.450.542. Il y a lieu de souligner, selon El Ghazi, que les retraités bénéficient également, dans le cadre de l'amélioration de leur pouvoir d'achat, du dispositif du tiers payant concernant les médicaments et le médecin traitant agréé. Aussi, le ministre a rappelé la création d'un Fonds national de réserve des retraites. Le secteur s'est notamment attelé à intensifier ses efforts à travers la mise en place en 2010 d'un Fonds national de sécurité sociale à travers l'ouverture au niveau du Trésor d'un compte d'affectation spéciale, et procédé également à une nouvelle répartition du taux global de cotisation sécurité sociale en affectant à la branche retraite un taux de 18,25% en 2015. « La CNR doit rester indéniablement un instrument contribuant à la protection et la préservation du pouvoir d'achat des retraités », a souligné le premier responsable du secteur. La CNR à l'heure de la numérisation Sur un autre registre, le secteur a soutenu l'initiative visant à intensifier les actions d'informatisation de la gestion des dossiers des retraites. Un procédé qui sera complété, selon El Ghazi, par le lancement de l'opération de gestion électronique des dossiers de retraite. En plus de la stratégie d'optimisation et de modernisation du système d'information, la CNR s'est engagée à développer une stratégie de proximité à travers la mise en place d'une solution SMS, du suivi et du traitement des doléances et d'un centre d'appels. La CNR a développé aussi une application mobile (android) dans le cadre de la simplification des procédures administratives et dont l'objectif est de faire bénéficier les pensionnaires et les futurs retraités des informations utiles. Pour le DG de la CNR, Slimane Melouka, la politique de son institution, qui célèbre cette année sa 32e année d'existence, porte sur l'amélioration de la gestion pour apporter un plus aux retraités. Et mettre en place, notamment, un organisme de gestion qui se rapproche d'eux y compris au niveau des zones isolées. Selon lui, il faut schématiser l'ensemble des mesures pour le calcul des retraités, leur permettre de bénéficier de consultation auprès des 3000 médecins conventionnés affiliés à la Cnas. Sur la question relative aux droits des retraités, celui-ci a précisé : « Il n'y a pas de changement par rapport au bénéfice des droits à la retraite ». « La CNR dispose de moyens financiers lui permettant de répondre aux attentes des retraités », a-t-il rassuré. Concernant certains dossiers de retraite qui ont posé problème, Melouka a souligné qu'ils font l'objet d'un contrôle en temps réel. Pour rappel, la CNR dispose de 52 cellules d'écoute, 10 centres de calcul informatique régionaux, 51 agences de wilaya, 3 centres d'archives régionaux. L'objectif pour la Caisse, selon le directeur de la CNR, est de décentraliser et d'informatiser la gestion.