Le Département d'Etat américain a souligné, mercredi dernier, les avancées positives dans la promotion des droits de l'homme en Algérie, en notant l'amélioration de la participation politique et des progrès enregistrés en matière de liberté d'expression et de la représentation des femmes aux assemblées élues. Dans son rapport annuel de 2015 sur la situation des droits de l'homme dans le monde, publié mercredi dernier à Washington, le Département d'Etat a mis en exergue la transparence qui a caractérisé l'élection présidentielle de 2014, organisée en présence de plusieurs centaines d'observateurs de l'Organisation des Nations unies, de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de l'Organisation de la coopération islamique. « Cette élection s'est déroulée de manière pacifique », a ajouté le Département d'Etat, citant en cela le constat établi par ces missions d'observation. La participation des femmes dans la vie politique, qui est l'un des fondements de la démocratie, s'est sensiblement améliorée en Algérie. La représentation des femmes dans les assemblées élues a dépassé l'objectif de 30% requis par la loi. Des 462 candidats élus au Parlement en 2012, 147 sont des femmes, soit un taux de représentation de 31%, relève le département d'Etat. Mieux encore, les femmes détiennent quatre portefeuilles ministériels dans l'actuel gouvernement, signale le même document. Dans les domaines des libertés et du respect de l'intégrité des personnes, le rapport a noté l'absence de disparitions forcées, motivées politiquement. Aucune disparition de ce genre n'a été enregistrée en Algérie, a-t-il indiqué. Le rapport a loué l'amélioration des conditions d'incarcération des prisonniers en Algérie qui répondent parfaitement aux normes internationales en vigueur, en s'appuyant, à ce titre, sur l'évaluation établie par des ONG qui ont confirmé le respect des procédures de la détention et du traitement des détenus en Algérie. Le gouvernement algérien a autorisé à ce propos le Comité international de la Croix-Rouge et les observateurs locaux des droits de l'homme à visiter régulièrement des établissements pénitentiaires et des centres de détention, a ajouté le Département d'Etat. La police en Algérie ne peut convoquer un suspect à comparaître qu'avec un mandat délivré par le procureur de la République et de même ne peut procéder à une arrestation que si elle est témoin de l'infraction. Le rapport a souligné que les autorités appliquaient correctement les procédures relatives aux mandats et aux assignations à comparaître en mettant en exergue la révision du code pénal en 2015 qui a fixé, à ce titre, les conditions de prolongation de la détention provisoire. Le Département d'Etat a constaté, par ailleurs, la consécration de la liberté des médias en Algérie où de nombreuses organisations de la société civile, des opposants et des partis politiques ont accès à la presse écrite et électronique qu'ils utilisent pour exprimer leurs opinions. L'accès à Internet se fait également sans entrave, reconnaît le Département d'Etat, et les citoyens algériens utilisent largement ce réseau pour exprimer leurs points de vue sans aucune restriction. Toujours dans le domaine des libertés, le document a également mis en exergue le respect de la liberté d'association et de la liberté syndicale qui sont consacrées par la Constitution algérienne. Sur un autre chapitre, le Département d'Etat a loué les actions de l'Algérie envers les réfugiés. Le gouvernement assure la protection à 165.000 réfugiés sahraouis ainsi qu'à d'autres réfugiés menacés à leur retour au pays d'origine.