Dans son rapport mondial 2011 sur les droits de l'homme, publié jeudi dernier, le département d'Etat observe qu'en matière de liberté de la presse, «les journalistes et les caricaturistes politiques critiquent régulièrement le gouvernement», tandis que les partis politiques, y compris les partis islamiques, «ont accès à la presse indépendante, dans laquelle ils expriment leurs opinions». Le rapport note également que «le gouvernement algérien a adopté une loi dépénalisant les délits de presse», mais ajoute que «les journalistes expriment leur frustration, quant aux difficultés d'accéder aux informations auprès des responsables du gouvernement». Concernant la participation des femmes dans la vie politique, le département d'Etat souligne que, conformément à la loi, le gouvernement a promu les droits politiques des femmes, en encourageant une plus grande représentation féminine au sein des assemblées élues. Abordant la lutte contre la corruption, le département d'Etat affirme que «le gouvernement algérien applique la loi anticorruption d'une manière plus efficace que les années précédentes, pour traiter les affaires de corruption» dans le secteur public. Cependant, observe le rapport, «bien qu'une loi de 2006 eut établi un programme national de lutte contre la corruption, elle n'exige pas des élus et des hauts responsables de déclarer leurs biens», mais elle «ne prévoit pas l'immunité parlementaire dans certains cas». Concernant l'information institutionnelle, le département d'Etat souligne que «malgré la création d'un ministère de la Prospective et des Statistiques en 2010, le manque de transparence demeure un grave problème». Il observe également que «si la plupart des ministères ont des sites Web, ceux-ci ne sont pas tous assez régulièrement entretenus pour fournir des informations à jour». Il relève, toutefois, que «le gouvernement a lancé, en août dernier, un site Web “El Mouwatin”, qui contient une grande variété d'informations sur les services locaux et nationaux». Dans le chapitre consacré au «respect de l'intégrité de la personne», le département d'Etat note que «la loi algérienne interdit la torture et les autres traitement cruels, inhumains ou dégradants». Le rapport précise que «les agents des forces de l'ordre qui sont incriminés dans de tels actes peuvent faire face à des peines de prison variant entre 10 et 20 ans». Le rapport indique que «quelques personnes ont été jugées et condamnées» pour de tels actes. En ce qui concerne les conditions carcérales, le rapport souligne que «la surpopulation demeure un problème dans de nombreuses prisons en raison, notamment, de l'usage excessif de la détention provisoire». Sur ce point, il indique que «le ministère algérien de la Justice a entrepris un programme de construction de prisons, pour atténuer les problèmes de surpopulation». Pour le département d'Etat, «les nouvelles prisons, ouvertes pendant l'année 2011, fournissent une formation, une éducation et des programmes de réinsertion pour les détenus et sont conformes aux normes internationales», ajoutant que «les gardiens de prison bénéficient également de formations et de recyclages». Dernier chapitre soulevé, celui consacré à la protection des réfugiés, le département d'Etat souligne que «le gouvernement algérien a, généralement coopéré avec le bureau du commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et d'autres organisations humanitaires, pour apporter protection et assistance aux personnes déplacées, aux réfugiés, aux rapatriés, aux demandeurs d'asile et aux apatrides». «Les lois algériennes, prévoient l'octroi d'asile ou de statut de réfugié, tandis que le gouvernement a mis en place un système pour fournir une protection aux réfugiés» ajoute-t-il. Aussi, le gouvernement «a fourni une certaine protection contre l'expulsion ou le retour des réfugiés vers des pays où leur vie ou leur liberté serait menacée, en raison de leur race, religion, nationalité, appartenance à un groupe social particulier ou opinion politique».