Dans son rapport mondial 2011 sur les droits de l'homme, publié jeudi, le département d'Etat observe qu'en matière de liberté de la presse, « les journalistes et les caricaturistes politiques critiquent régulièrement le gouvernement », tandis que les partis politiques, y compris les partis islamiques, « ont accès à la presse indépendante dans laquelle ils expriment leurs opinions ». Le département d'Etat souligne, en outre, que l'accès à Internet est « généralement libre » à travers lequel des individus et des groupes expriment également leurs opinions. Il observe également, qu'à travers les réseaux YouTube et Facebook, les citoyens algériens postent un grand nombre de vidéos par le biais desquelles « ils transmettent des informations et montrent des événements réels, expriment leurs opinions politiques et les réactions populaires » face aux événements qui se produisent dans le pays. Concernant la participation des femmes dans la vie politique, le département d'Etat souligne que, conformément à la loi, le gouvernement a promu les droits politiques des femmes en encourageant une plus grande représentation féminine au sein des assemblées élues. Abordant la lutte contre la corruption, le rapport observe que « bien qu'une loi de 2006 eût établi un programme national de lutte contre la corruption, elle n'exige pas des élus et des hauts responsables de déclarer leurs biens ». INFORMATION INSTITUTIONNELLE : « MANQUE DE TRANSPARENCE » Concernant l'information institutionnelle, le département d'Etat souligne que malgré la création d'un ministère de la Prospective et des Statistiques en 2010, le « manque de transparence » demeure un « grave problème ». Dans le registre consacré au « respect de l'intégrité de la personne », le département d'Etat note que la loi algérienne « interdit la torture et les autres traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Précisant que les agents des forces de l'ordre qui sont incriminés dans de tels actes peuvent faire face à des peines de prison entre 10 et 20 ans, le rapport indique que « quelques personnes ont été jugées et condamnées » pour de tels actes. Pour ce qui concerne les conditions carcérales, le rapport souligne que la surpopulation demeure un problème dans de nombreuses prisons en raison notamment de « l'usage excessif de la détention provisoire ». Pour le département d'Etat, « les nouvelles prisons ouvertes pendant l'année 2011 fournissent une formation et des programmes de réinsertion pour les détenus, et sont conformes aux normes internationales ». AUCUN SIGNE DE TORTURE DANS LES COMMISSARIATS « Les visites du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) aux personnes détenues dans des lieux de détention gérés par le ministère de la Justice et ceux détenus dans les commissariats et la gendarmerie ont eu lieu en conformité avec les normes du CICR qui n'a vu aucun signe de torture ou de mauvais traitements », rapporte-t-il encore. Dans le chapitre consacré à la protection des réfugiés, le département d'Etat souligne que le gouvernement algérien « a généralement coopéré avec le Bureau du commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et d'autres organisations humanitaires pour apporter protection et assistance aux personnes déplacées, aux réfugiés, aux réfugiés rapatriés, aux demandeurs d'asile et aux apatrides ». Citant le cas de la Libye, le département d'Etat souligne que durant les violences dans ce pays en 2011, l'Algérie « a installé des centres de transit pour les réfugiés étrangers le long de ses 1.000 km de frontière avec la Libye », ajoutant aussi que les Libyens avaient été autorisés à franchir la frontière pour acheter des biens.