Le cancer du col de l'utérus vient en 2ème position des cancers touchant la femme en Algérie après celui du sein. Sa prévalence est de 9 cas pour 100.000 habitants, soit 1.600 cas par an avec 4 décès/jour. Selon les spécialistes, le décès de 50% des femmes atteintes survient durant les cinq premières années du dépistage de la pathologie et 80% des femmes se présentant pour le traitement alors que la maladie a atteint un stade avancé. Ce qu'il faut savoir c'est que les « Human Papilloma Virus 16 et 18 sont les deux principaux virus à l'origine du cancer du col de l'utérus (30% des cas). La prise en charge d'un seul cas de cancer du col de l'utérus coûte à l'Etat 2,5 millions DA dont 280.000 DA affectés à la chimiothérapie. C'est pour cela que la meilleure prise en charge du cancer du col de l'utérus repose sur le dépistage précoce, la prévention à travers le traitement des différentes maladies pouvant affecter l'appareil génital en vue d'éviter leur évolution et la vaccination qui est désormais utilisée dans plus de 100 pays. Cependant que ce passe-t-il réellement sur le terrain ? Les actions menées dans les unités de protection maternelle et infantile et les services chargés du dépistage précoce du cancer du col de l'utérus à travers le territoire national, restent insuffisantes. Et actuellement, les unités de protection maternelle et infantile et les services chargés du dépistage précoce du cancer du col de l'utérus se limitent au diagnostic précoce de la maladie chez les femmes qui demandent cet examen ou celles orientées par les médecins à cet effet. De même que les efforts déployés par l'Etat, jusqu'à aujourd'hui, dans la formation de sage-femmes en matière de diagnostic précoce du cancer du col de l'utérus et de spécialistes en colposcopie ne suffisent pas pour généraliser le dépistage et prévenir contre ce type de cancer. Dans le but de réduire le taux d'atteinte et assurer la prévention contre cette maladie, il est recommandé de recourir à la vaccination qui garantit une protection contre le virus à plus de 75 % et la prévention secondaire, c'est-à-dire l'identification des lésions qui touchent le col de l'utérus et les traiter. À titre d'exemple, des pays qui ont introduit le vaccin contre le cancer du col de l'utérus dans le calendrier des vaccinations, à l'instar des Etats-Unis, le Canada et les pays d'Europe. Cette opération qui a touché des filles en âge de scolarisation, a donné des résultats satisfaisants et positifs car le cancer du col de l'utérus est "parmi les cancers qui peuvent être évités. Ce vaccin, 100% efficace, anéantit la formation du cancer en bloquant les deux virus cancéreux, le HPV16 et le HPV18. Il est le seul moyen préventif efficace qui existe contre le cancer du col de l'utérus. Il est prescrit à partir de l‘âge de 14 ans et reste valide jusqu'aux premiers rapports sexuels de la femme. Sa commercialisation a été autorisée sur le marché en 2006 par l'OMS. Disponible en France en achat libre dans les pharmacies et remboursable à 80%, ce vaccin est enregistré dans bon nombre de pays, à l'instar de nos pays voisins, le Maroc et la Tunisie, mais il n'est malheureusement pas encore disponible au niveau national.