La filière viticole augure de perspectives prometteuses pour son développement et son épanouissement en tant que segment non négligeable de l'agriculture. Responsables et viticulteurs convergent vers un objectif commun, celui de hisser cette branche pour en faire une opportunité d'exportation hors hydrocarbures. Réuni jeudi dernier à la Chambre nationale de l'agriculture, dans le cadre de la tenue d'une conférence sur l'innovation dans le domaine de la viticulture, le directeur du développement agricole, Cherif Omari, a souligné que la dynamique que revêt le secteur agricole et dans le cadre des instructions du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, pour booster la production agricole, convie les agriculteurs à aller vers des productions faciles à opérer. Il affirmera dans ce sens, que « la superficie des 4 millions d'hectares de terres agricoles est appelée à se développer, notamment dans le cadre de la restauration des terres dans les Hauts-Plateaux et le Sud. » Ceci permettra « d'élargir les investissements ». Evoquant cette rencontre inscrite dans le cadre du Programme d'accompagnement technique de la filière viticole, Cherif Omari a estimé « qu'elles sont utiles et importantes car elles nous permettent de maîtriser nos pépinières, l'intégration de nos vergers et la valorisation de nos produits du terroir. » Le développement de la viticulture en Algérie est pour le SG de la Chambre, Kouider Mouloua, « inscrit comme l'une des priorités du secteur venant en quatrième position de produits agricoles à exporter. Pour l'année 2014-2015, pas moins de 70.960 hectares ont été consacrés au vignoble dont 38 hectares de raisin de table. Ceci a donné une production de 5,380 millions quintaux de raisins. » L'avenir prometteur de cette filière est également mis en évidence par les viticulteurs. L'un d'entre eux, Mohamed Othmana, a affirmé que « l'Algérie dispose d'une production de raisins pendant 8 mois au cours de l'année. Du mois de mai au mois de décembre, plusieurs variétés sont mises sur le marché. » « Notre atout, selon notre interlocuteur, réside dans la position géographique et les reliefs. » L'éventuelle exportation du raisin algérien n'est pas exclue des projets de nos viticulteurs. Lors de cette rencontre, un expert italien, directeur de la Vivai Cooperativi Rauscedo (VCR), Eugenio Sartori, a présenté à l'assistance les éventuels clones et plants pour améliorer la production et la qualité du raisin. Il soutiendra qu'en « cinq ans, un développement incroyable s'est réalisé en Algérie dans le domaine agricole avec ses différentes filières. Et la filière viticole nécessite un développement basé sur les infrastructures et l'installation du packaging pour la conservation frigorifique et le transport. » Cet expert agricole soutient que « la sélection clonale et la recherche de clones apportent une amélioration générale en fonction des spécificités agronomiques et situations pédoclimatiques, en comparaison avec la population d'origine. » Le VCR est la première coopérative à travers le monde dans le domaine de vente de plants et de clones viticoles. Chaque année pas moins de 75 millions de plants sont vendus de par le monde. Cette année, 110 millions de plants ont été mis en terre.