Les travaux du colloque international sur l'œuvre de l'auteur algérien d'expression amazighe, Belaïd Ath Ali (1909-1950) se sont clôturés lundi dernier au soir par l'adoption de recommandations, notamment pour la réédition et l'étude de cet auteur. Les participants à cette rencontre scientifique, organisée par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont en effet recommandé de rééditer des textes de Belaïd Ath Ali, en incluant des annotations philologiques, anthropologiques, linguistiques et littéraires. Il a été également recommandé, durant ce colloque initié en collaboration avec le laboratoire d'aménagement et d'enseignement de la langue amazigh, de consacrer l'œuvre de cet écrivain, comme « axe de recherche universitaire, mémoires, thèses... ». Par ailleurs, dans le but de faire connaître Belaïd Ath Ali, de son vrai nom Izarar Belaïd, que les organisateurs de cette rencontre présentent comme le défricheur de la langue amazigh, il a été préconisé la traduction et l'adaptation cinématographique de son travail et de son parcours. Il a été suggéré aussi d'organiser et de pérenniser les rencontres consacrées aux auteurs d'expression amazighe, ainsi que la baptisation d'institutions scolaires et culturelles du nom de cet enfant de la wilaya de Bouira. Belaïd Ath Ali est le premier prosateur d'expression kabyle dont le texte Lwali n Oudrar est considéré à juste titre comme le premier roman en tamazight. Cette rencontre de deux jours, organisée par le HCA, en collaboration avec le Laboratoire de l'aménagement et de l'enseignement de la langue amazighe de l'université de Tizi Ouzou, et avec le soutien de la direction locale de la culture, était placée sous le thème « Belaïd Ath Ali, un auteur et une œuvre à relire.