Ils ont emboîté le pas aux partis politiques Lors de l'adoption des projets de lois sur le Code pénal, plusieurs intervenants ont ouvert une brèche pour exprimer leur indignation. C'est prémédité et volontaire. La campagne de dénigrement menée par des parties françaises contre l'Algérie est loin d'être fortuite. Les députés de l'Assemblée populaire nationale ont emboîté le pas aux partis politiques en dénonçant avec force la publication de la photo du président de la République sur Twiter par le Premier ministre français Manuel Valls. Lors de l'adoption des projets de lois sur le Code pénal, plusieurs intervenants ont ouvert une brèche pour exprimer leur indignation. Le député du Parti des travailleurs Ramdane Taâzibt a estimé que la publication de la photo du président n'est pas du tout un acte innocent. «La maladie du président est une affaire algérienne qui ne devait pas être exploitée par la France», a-t-il tenu à souligner. Ce dernier s'est interrogé sur le timing choisi par la France pour s'attaquer à l'Algérie. «Lorsque les affaires marchaient bien entre les deux pays, la France n'a jamais parlé de la santé du président, bien au contraire ils étaient rassurants sur ce plan», a-t-il déclaré en précisant que l'annulation de la signature de plusieurs projets est à l'origine de cette campagne de dénigrement. Le représentant de Louisa Hanoune a dénoncé les manoeuvres de certaines parties pour s'allier avec la France ou avec les Etats-Unis. «Nous sommes en train de vivre de grandes manoeuvres pour imposer un gouvernement pro-français ou pro-américain en prévision de la présidentielle de 2019», a-t-il dénoncé en faisant allusion au retour de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil. Pour lui, le retour de ce responsable est une interrogation légitime. M.Taâzibt a rappelé que la souveraineté nationale est une ligne rouge à ne pas franchir. Le président de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés Amar Djilali, a saisi l'occasion pour dénoncer au nom du parti cette campagne d'acharnement contre l'Algérie. «C'est une atteinte directe à la souveraineté nationale», a-t-il martelé en qualifiant la publication de la photo du président de «dépassement grave». «Cette campagne est injustifiable, c'est une atteinte grave aux institutions de l'Etat», a estimé Amar Djilali qui a été vivement applaudi par l'assistance. Ce député du FLN a soutenu que ces agissements sont en contradiction avec le principe d'amitié qui lie les deux pays. «Les institutions de l'Etat, les martyrs et les moudjahidine sont des lignes rouges à ne pas dépasser», a-t-il crié. Son collègue, le président de la commission des affaires économiques, Mohamed Boukhes qui est également du FLN est revenu à la charge. «C'est inconcevable et inacceptable qu'un symbole de la souveraineté nationale devienne sujet de moquerie pour les médias français», a-t-il déploré en précisant que cet acte ne sert pas la relation entre les deux pays. Devant le silence radio observé par le secrétaire général du parti majoritaire Amar Saâdani, ses représentants à l'APN ont tenté de sauver la mise en affichant la position du parti par rapport à cette affaire. Alors que plusieurs partis se sont exprimés sur cette question en dénonçant la campagne menée par la France, Amar Saâdani n'a pas apparemment jugé utile de le faire en personne. Ce dernier a préféré laisser le soin à ses représentants. Par ailleurs, les députés ont adopté à la majorité les trois projets de loi portant sur le Code pénal, l'emprunt digital et la normalisation.