Dans un communiqué de presse rendu public par son porte-parole, M. Ban a appelé les parties syriennes à s'engager de nouveau et immédiatement en faveur d'une cessation des hostilités. Il les a également exhortées à s'acquitter de leur responsabilité de protéger les civils contre les conséquences du conflit. Notant le retour temporaire à une cessation des hostilités dans les gouvernorats de Damas et de Lattaquié, le secrétaire général a insisté sur la nécessité d'étendre ces dispositions à l'ensemble de la Syrie, y compris, de toute urgence, à Alep. Le chef de l'ONU a réitéré son appel à tous les acteurs régionaux et internationaux concernés, en particulier les coprésidents du Groupe international de soutien pour la Syrie, la Russie et les Etats-Unis, à redoubler d'efforts pour favoriser une nouvelle cessation des hostilités sur le terrain. « La cessation des hostilités a permis d'atténuer la détresse de certains Syriens, mais elle constitue également une composante essentielle du processus global mis en place et soutenu à Genève par le Groupe international de soutien pour la Syrie, y compris le processus de transition politique sous l'égide de l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura » , a indiqué le secrétaire général. « L'effondrement de la cessation des hostilités ne fera qu'apporter plus de violence, de mort et de destruction, tout en affaiblissant les efforts entrepris pour trouver une solution négociée à cette guerre brutale », a affirmé M. Ban. L'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura, était attendu hier à Moscou pour des discussions sur les moyens de rétablir le cessez-le-feu en Syrie, gravement compromis par des jours de combats meurtriers. M. de Mistura devait s'entretenir avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Moscou et Washington sont les initiateurs du processus diplomatique visant à mettre fin au conflit en Syrie et aussi de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 27 février dernier mais qui a volé en éclats, notamment à Alep. Cette ville du nord de la Syrie, divisée en quartiers gouvernementaux et quartiers tenus par les rebelles, a été dernièrement le théâtre d'affrontements qui ont tué des centaines de civils, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Hier , au moins quatre civils, dont un enfant, ont été tués, et 50 blessés par des bombardements des groupes. Aucune frappe aérienne du régime n'a été signalée sur les zones rebelles dans l'est de la ville divisée depuis juillet 2012. Pour rappel, plus de 250 civils, dont une cinquantaine d'enfants, ont péri depuis l'intensification le 22 avril des violences à Alep, la majorité dans des raids de l'aviation syrienne. Elles ont fait voler en éclats un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 février que les Etats-Unis et la Russie tentent de rétablir.