Le nombre de civils tués en Syrie a considérablement baissé depuis le début de la trêve entre régime et rebelles initiée par Washington et Moscou, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La cessation des hostilités était globalement respectée, les belligérants s'accusant mutuellement de violations ponctuelles. En cinq jours, 24 civils ont péri, dont 5 femmes et 6 enfants. La moyenne quotidienne en février était de 38 civils tués et vendredi, veille de l'arrêt des hostilités, 63 civils ont perdu la vie, selon l'OSDH. Dans le même temps, 42 combattants rebelles ont été tués, a précisé cette organisation. L'accord de cessation des hostilités ne concerne que les régions tenues par l'armée régulière et ses supplétifs ainsi que celles tenues par les groupes d'insurgés qui se sont engagés à respecter la trêve. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) et du Front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, en sont exclus. Depuis samedi, 25 soldats et miliciens pro-régime sont morts dont certains dans des combats avec le Front Al Nosra et ses alliés. Ces derniers ont eu 22 morts, dans des combats à Alep (nord) et dans la province de Lattaquié (ouest). Par ailleurs, 5 combattants kurdes sont morts dans des affrontements avec Al Nosra à Alep. Plus de 270 000 personnes ont péri depuis le début du conflit en Syrie le 15 mars 2011. L'ONU juge, par ailleurs, la trêve globalement respectée. La cessation des hostilités est globalement respectée en Syrie mais elle demeure fragile six jours après son entrée en vigueur, a indiqué l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, jeudi. Le diplomate a précisé que ses services collaboraient avec les Etats-Unis et la Russie afin «d'intervenir rapidement et s'assurer que toutes les parties sur le terrain désamorcent la situation» en cas de combats. «Il nous faut malheureusement reconnaître - comme dans toute cessation des hostilités ou cessez-le-feu et en particulier dans celle-là - qu'il y a toujours un certain nombre d'endroits où les combats continuent, y compris dans certaines zones de Hama, Homs, Lattaquié et Damas», a précisé l'émissaire. «La situation peut être qualifiée de fragile, le succès n'est pas garanti mais les progrès sont visibles, demandez aux Syriens», a déclaré De Mistura devant la presse. Le département d'Etat américain a, de son côté, dit n'avoir constaté aucune violation significative du cessez-le-feu au cours des dernières 24 heures.