Au bonheur des mélomanes de la musique andalouse, la jeune et talentueuse Dalila Ferhi, a donné un récital de çanâa lundi dernier au soir au ¨Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger, dans le cadre des soirées «ramadanesques » organisées par cet organisme. Tout au long du spectacle, la nouvelle coqueluche dont la renommée va crescendo à mesure de ses multiples productions, a eu à offrir à un public averti, dans lequel on pouvait distinguer des monuments du genre, tels que Sid Ahmed Serri, le patron d'El Fakhardjia, Rezki Harbit ou encore Beladjrab Brahim…et d'autres, un programme varié entre le classicisme de la Nouba et ses dérivés que se soit dans le mode Haouzi, Aâroubi et surtout le Madih, où on découvre une interprète qui maîtrise assez bien son sujet. Il faut préciser que la sociétaire de l'association des Beaux Arts, est à ses premiers balbutiements publics, et c'est déjà un avenir prometteur qui s'offre à elle. Flanquée d'un orchestre de premier ordre, mené de main de maître par le chef d'orchestre de la même association, El Hadi Boukoura, son mentor, Dalila Ferhi a eu à allier des textes connus et moins connus dans le répertoire poétique andalou, que le public a apprécié à coups d'applaudissements très nourris donnant une ambiance bon enfant à un spectacle que la pluie soudaine mais furtive n'a pas réussi à stopper.