Sept familles du quartier Draâ Ediss d'El Biar se sont rassemblées hier devant le siège de l'APC pour protester contre les conditions de leur relogement. Ces familles ont été évacuées d'urgence avant-hier vers le site de chalets de Soufrène de Aïn Taya suite à un glissement de terrain qui a gravement endommagé leurs maisons déjà classées rouge 5 par le CTC depuis 2005. «On nous a mis dans des chalets vétustes et insalubres qui ont été déjà occupés et abandonnés. Dedans on n'a trouvé aucune commodité », affirme Mme Fellah. Conséquence : les sinistrés ont repris le chemin inverse le jour même et se sont installés devant le siège de l'APC avec enfants et bagages. «Nous avons passé la nuit ici et nous ne quitterons pas les lieux tant que le wali délégué de Bouzaréah et le président de l'APC ne nous traitent pas comme des humains», lance Mme Fellah. Ces familles se plaignent aussi de l'éloignement de leur nouveau lieu de résidence des établissements scolaires de leurs enfants, tous situés à El Biar. Mais pour la vice-présidente de l'APC chargée des affaires sociales, Mme Melouah, l'APC d'El Biar est dans l'impossibilité de reloger ces familles d'autant que la commune n'a bénéficié d'aucun quota de logements depuis 2007. C'est finalement le wali délégué de Bouzaréah qui, en recevant ces familles, s'est engagé à les reloger dans un délai de 15 jours. En attendant, les sinistrés sont hébergés par leurs proches.