Le ministre a précisé que pour atteindre cet objectif, un plan de croissance a été mis en place pour le moyen et le long terme. Ce plan de croissance consiste en l'ouverture de trois nouvelles raffineries, a-t-il dit ajoutant que le projet est en phase d'étude architecturale. Il est prévu dans ce cadre de réaliser en premier lieu deux raffineries dont une à Hassi Messaoud et l'autre à Tiaret. Selon le ministre qui répondait à la question d'un député FLN qui a exprimé sa préoccupation quant à la régression de la production des produits raffinés, ces deux raffineries devront entrer en service à l'horizon 2020 alors que la troisième, dont l'installation est prévue à Biskra, sera lancée en 2024. « Ces projets permettront d'accroître la production en produits pétroliers à 45 millions de tonnes annuellement et de couvrir les besoins du marché national et d'exporter l'excédent », a-t-il indiqué. Il ajoutera que la capacité annuelle des raffineries opérationnelles a été augmentée à 30 millions de tonnes, contre 24 millions de tonnes, grâce « à la réhabilitation des raffineries de Skikda, Alger et Arzew », a-t-il dit. 3,3 millions de tonnes de carburants importés en 2015 Il soulignera que ceci a permis de réduire substantiellement le volume des importations. En outre, il a été décidé de renforcer les capacités nationales en matière de stockage des produits pétroliers pour passer de 7.000 à 2 millions m3 d'ici à 2020 avec la réalisation de nouvelles infrastructures dont trois à proximité des nouvelles raffineries d'une capacité chacune de 300.000 m3. Ce qui permettra une autonomie de consommation de 30 jours, d'après lui. Outre ces projets, le ministre a également décidé de déployer d'autres mesures à même de rationaliser la consommation nationale de carburant qui a connu, a-t-il fait observer, une forte augmentation en 2015. Le membre du gouvernement a fait savoir que la consommation de carburant a, durant la période allant de 2010 à 2015, augmenté de 6,6%. Il a lié cet état de fait, entre autres, à l'élargissement du parc automobile qui a atteint les 6 millions d'unités, à l'amélioration du cadre de vie des citoyens ainsi qu'aux infrastructures de base. A ces raisons s'ajoute « le niveau bas des prix du carburant qui n'a pas bougé depuis plus de 11 ans ». Il a fait remarquer que « l'Algérie occupe la 3e place au plan mondial pour ce qui est du recul du prix du carburant après le Koweït et l'Arabie saoudite, et la première place pour le gaz de pétrole liquéfié. Le prix du baril de pétrole destiné au raffinage dans les usines algériennes a atteint 12 dollars », a-t-il indiqué. Sur la lancée, il a fait savoir que pour répondre à la demande nationale, une quantité de 3,3 millions de tonnes a été importée en 2015 pour un montant global de 1,9 milliard de dollars. Bientôt des conventions avec le privé pour l'utilisation du GPL Parmi les mesures prises dans ce cadre, a-t-il indiqué, la généralisation du gaz naturel comprimé et l'encouragement de l'utilisation du GPL. Naftal, a-t-il dit, devra signer des conventions avec des opérateurs privés pour qu'ils se lancent dans le GPL. Sur un autre chapitre, le ministre a été interpellé sur les coupures d'approvisionnement des régions du nord de la wilaya de Sétif constatées au mois de janvier dernier. Il a lié cela à des « problèmes techniques » causés par « la chute de pression du gazoduc de ces régions ». D'après lui, un plan d'urgence été déployé « pour approvisionner les régions concernées en gaz butane ». Pour ce qui est des régions qui ne sont pas encore raccordées au réseau de gaz naturel, Khebri a indiqué que cela est dû essentiellement à l'opposition des propriétaires des terres, citant entre autres la wilaya de Bejaïa. « Ce problème ne peut être réglé par le ministère, c'est aux autorités des régions concernées d'assumer leurs responsabilités. »