Le président du parti Talaie El Houriat, Ali Benflis, a estimé, hier, à Kherrata (Bejaïa), que le 8 mai 1945, coïncidant avec la répression féroce contre les manifestations populaires réclamant l'indépendance nationale, a entamé le compte à rebours pour l'ordre colonial et engendré, le 1er novembre, le déclenchement de la guerre de libération. « Le 8 mai 1945 a signifié à l'ordre colonial que le compte à rebours avait été enclenché et que l'ère de la spoliation et de l'oppression était révolue », a-t-il affirmé à l'occasion d'un meeting populaire animé à la salle omnisports et consacré pour l'essentiel à l'histoire nationale, depuis les insurrections de cheikh Ahaddad et El-Mokrani, jusqu'au recouvrement de l'indépendance nationale. Benflis y a déroulé les moments déterminants, les héros qui en ont été à l'origine et les valeurs patriotiques qui les animaient, appelant à ce que leurs sacrifices soient un enseignement et un exemple à méditer « pour le redressement de notre pays ». « Les générations de géants qui ont porté le lourd fardeau du 8 mai 45 et du 1er novembre 54 sont des exemples à suivre, une source d'inspiration d'où puiser le redressement de notre pays, des vertus dont il faut s'armer pour triompher de toutes les adversités », a-t-il martelé. Et d'ajouter : « C'est de cette manière et seulement de cette manière qu'il sera dit et écrit que notre génération a su honorer la mémoire des aïeux et qu'elle s'est montrée à la hauteur de leur héritage inestimable. » Benflis profitera de l'occasion pour dénoncer l'état général du pays, estimant que celui-ci traverse « une crise étouffante et grave », soulignant la nécessité de se mobiliser pour l'engager sur « le chemin de la démocratie et des Etats modernes où le peuple choisit ses représentants ».