Dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine, l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protèges (Ogebc) a lancé, hier, à partir du square Port-Saïd, une manifestation culturelle. « Casbah, entre réalité et devenir » est une louable initiative coordonnée entre la wilaya d'Alger, l'Assemblée populaire communale de La Casbah, la Chambre de l'artisanat et des métiers, l'Agence nationale des secteurs sauvegardés et plusieurs musées de l'antique cité. Il est prévu jusqu'au 14 mai, un programme riche et varié axé sur la préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel matériel et immatériel (visites de La Casbah, expositions multiformes, arts culinaire et vestimentaire...) répertorié au sein de la vieille médina. A cette occasion, le directeur général de l'Ogebc, Abdelouahab Zekkagh, a indiqué qu'il s'agit d'une initiative visant à faire connaître les projets de l'organisme qu'il préside et ses missions, notamment le plan permanent de sauvegarde de La Casbah auprès à l'opinion publique. A ce sujet, il fera savoir que ses services procéderont prochainement à la réhabilitation de 212 bâtisses dont 7 palais, 5 mosquées, 9 maisons historiques qui ont abrité de grands noms de la Révolution comme Ali la Pointe, Yacef Saâdi, Djamila Bouhired... Plus de 163 habitations dont 51 ont été préparées pour le lancement des travaux et 103 autres suivront. Le Palais des beys pris en charge S'agissant de la citadelle du dey, le premier responsable de l'Ogebc a révélé que les opérations de réhabilitation sont actuellement en cours. Elles concernent notamment les annexes de la grande structure. Les études relatives au palais personnel du dey sont achevées. La bâtisse, une fois restaurée, abritera, selon lui, un musée sur l'histoire de l'Algérie. Le palais des beys est pris en charge par une société mixte algéro-espagnole tandis que le quartier des janissaires a été pratiquement restauré. Pour ce qui est du projet du musée prévu à la future station de métro de la place des Martyrs, Zekkagh a indiqué que les fouilles ont touché 3.000 m2. Elles ont permis la découverte de vestiges dont les plus anciennes remontent à 2000 ans (phéniciens, romains, musulmans, ottomans...). Un échantillon a été, à cette occasion, exposé au palais Dar Aziza. « Les citoyens pourront les découvrir lors de l'inauguration de la bouche du métro », a-t-il affirmé, en ajoutant, à propos de la mosquée de Ketchoua, que les travaux de restauration ont atteint un taux d'avancement de 70%. Le projet est géré par une société turque dont 60% du personnel sont des jeunes Algériens. « Nous avons exposé ici ces projets avec l'idée que c'est à nous d'aller vers les citoyens et non le contraire », soutient-il. Il faut savoir que La Casbah a servi dans le passé de centre de transit. « Cette situation est terminée. Nous avons décidé de prendre en charge la réhabilitation des maisons sans faire déménager leurs locataires », a-t-il indiqué. Zekkagh a souligné qu'un comité (comprenant toutes les directions de la wilaya d'Alger) est présidé par le wali d'Alger. Il est chargé e mener à bon port le projet de préservation et de mise en valeur de l'ancienne ville d'Alger.