Les 40 concessionnaires automobiles retenus sur les 80 prétendants devraient avoir commencé à retirer leur licence d'importation depuis le 9 mai auprès des directions du commerce de wilaya où leur dossier a été déposé. Après une longue attente, les concessionnaires ont présentement une visibilité quant au quota qui leur a été consacré. Il a été décidé de plafonner le nombre de véhicules à importer à 15.000 unités pour chaque concessionnaire. Le chiffre est limité à 300 unités pour les primo-importateurs. Le comité mixte, composé des ministères du Commerce, de l'Industrie et des Mines, des Finances ainsi que des représentants des services des Douanes, a établi des critères pour l'attribution des quotas. Depuis deux jours, chaque concessionnaire est fixé sur sa part d'importation. Les réactions sont diverses sur cette limitation quant aux critères ayant présidé à l'attribution des quotas. Le président de l'association (AC2A), Sefiane Hasnaoui, a appelé les pouvoirs publics à éclairer les concessionnaires sur la méthode de calcul qui a prévalu dans la fixation des quotas. Ces importateurs ont exprimé leur inquiétude quant à la limitation du nombre de véhicules à 83.000 pour l'exercice 2016 au lieu des 152.000 prévus initialement. Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a, en effet, annoncé lundi dernier en marge de la réunion de la commission mixte algéro-tunisienne de suivi des échanges commerciaux, que le volume d'importations prévu pour l'année 2016 a été réduit à 83.000 unités. Et ce, dans le but de rationaliser les dépenses. En vertu de cette mesure, la facture d'importation des véhicules ne dépassera pas le seuil de un milliard de dollars pour l'année en cours, contre 3 milliards pour 2015. Selon des experts, la décision de réduire le volume d'importation est en partie liée à la fluctuation de la valeur du dinar. L'impact d'une telle décision sur l'avenir de l'activité n'est pas à négliger, selon le président de l'AC2A, Sefiane Hasnaoui. Dans un entretien qu'il nous a accordé, il a souligné que les retombées seront négatives d'autant qu'elles se répercuteront sur la préservation des postes d'emploi et sur l'avenir de cette activité. « L'impact sur l'emploi est immédiat et nous nous attendons à la mise en faillite de nombreuses entreprises », a-t-il déploré.