Le ministère de l'Education nationale a retenu la leçon de l'année dernière concernant le déroulement des examens de fin d'année marqué par une erreur relevée dans le sujet de langue arabe, ainsi que la diffusion via les réseaux sociaux des sujets du bac. Cette année, le ministère a décidé de prendre les devants. S'exprimant dans un point de presse animé, jeudi dernier, en marge de sa visite au Centre national de documentation pédagogique (CNDP) à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé, dans le cadre de la lutte contre la fraude, que les élèves doivent être en classe à 8h. Un battement de 30 minutes, entre l'heure d'entrée et le début des épreuves (8h30), leur sera permis avant la fermeture des portes des établissements. Pour éviter les erreurs dans les sujets, la ministre annonce un double contrôle des sujets du bac par deux commissions de travail, au lieu d'une, comme c'est le cas par le passé. S'agissant des préparatifs des examens, Mme Benghebrit a indiqué la tenue, aujourd'hui, d'une réunion conjointe avec le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et la Gendarmerie. Reste que la ministre compte sur le travail de sensibilisation pour dissuader les élèves de ne pas recourir à la fraude, d'autant qu'une tentative de triche sera sanctionnée par 5 ans d'exclusion. « Que les fraudeurs sachent que ceux qui sont chargés d'assurer le contrôle, la sécurité et la crédibilité des examens, maîtrisent l'utilisation des nouvelles technologiques », a prévenu Mme Benghebrit. La ministre a souligné que le choix entre deux sujets pour chaque matière est maintenu et que la nature des questions ne sera pas changée.La ministre a tenu à rassurer les candidats au baccalauréat que les sujets seront à la portée de l'élève moyen et que toutes les dispositions ont été prises pour assurer le bon déroulement des épreuves de cet examen. Concernant l'examen de fin du cycle primaire, la ministre a rappelé qu'il a été décidé que les candidats passeront les épreuves au niveau de leurs écoles et ce, pour ne pas les perturber. CNDP, de l'ombre à la lumière Le Centre national de la documentation pédagogique est un organisme qui active pour la promotion et l'innovation de la chose pédagogique. Ses activités ont été effectives à partir du 13 septembre 1995. Exerçant jusque-là dans l'ombre, la visite de jeudi dernier, une première pour un ministre de l'Education, de Mme Benghebrit a permis de mettre en exergue le travail colossal accompli par ce centre en matière de documentation pédagogique, de recherche et de formation. Il est à souligner que le centre dispose d'une plateforme de formation à distance qui est « malheureusement » très mal utilisée par les enseignants, les inspecteurs et les chercheurs. Comme, il dispose d'une bibliothèque riche de 40.000 titres de documents ainsi que d'une bibliothèque en ligne. « Au vu de la richesse dont vous disposez, nous n'avons pas le droit de vous laisser travailler en solo », lance la première responsable de secteur. Pour la ministre, il faut impérativement faire en sorte de rapprocher le Centre des principaux acteurs qui sont les enseignants, les inspecteurs mais aussi les chercheurs. « Notre priorité pour l'année 2016/2017 c'est d'améliorer la pratique pédagogique. Pour ce faire, il y a les méthodes classiques et les méthodes modernes. Votre centre peut jouer un grand rôle dans l'accompagnement des formateurs en termes de formation et de documentation », a soutenu Mme Benghebrit. Il faut dire que le Centre a la possibilité d'assurer la formation et le transfert de compétences. Seule recommandation : le CNDP demande à être associé aux différents séminaires de formation. Ce qui est déjà acquis, s'est engagée Mme Benghebrit.