Il n'y aura pas de pénuries durant le mois de ramadhan, a rassuré, hier, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCAA), contacté par nos soins. Qu'il s'agisse des fruits, des légumes ou autres produits de première nécessité, le ramadhan se déroulera dans de « bonnes conditions », a-t-il affirmé à Horizons. « Toutes les conditions sont réunies pour vivre normalement cette période spéciale de l'année. Il n'y aura aucune pénurie en ce qui concerne les produits alimentaires, indique-t-il en s'appuyant sur les assurances des agriculteurs garantissant la disponibilité des fruits et légumes durant ce mois, y compris la pomme de terre dont les prix commencent à baisser depuis une semaine. Notre interlocuteur a affirméque ce produit sera disponible en abondance jusqu'au mois d'août. Boulenouar a indiqué qu'il n'y a pas aussi de raison pour augmenter les prix dans la mesure où l'offre répond à la demande. Hormis les premiers jours du mois sacré qui seront marqués, comme chaque année, par une hausse périodique des prix mais qui va vite se dissiper une fois que les familles auront finalisé leurs provisions. Le porte-parole de l'ANCAA tient à faire remarquer que si les citoyens font preuve de rationalité, il n'y aura aucune augmentation des prix. Les fournisseurs de lait et de ses dérivés et des boissons ont pris les devants en procédant au stockage d'une bonne quantité de produits pour pouvoir faire face à la demande durant le mois sacré, déclare Boulenouar sachant que ce mois sera suivi juste après de l'Aïd El Fitr et la saison estivale, impliquant une grande consommation de ce genre de produits. Concernant le lait en sachet, notre interlocuteur a profité de l'occasion pour lancer un appel aux services des ministères de l'Agriculture et du Commerce afin d'obliger les transformateurs de ce lait à augmenter leur production durant ce mois sacré. Il a souligné qu'une carence en ce sens a été enregistrée l'année dernière, spécialement durant cette période, car les usines de transformation du lait en sachet avaient maintenu la même cadence de production alors que la demande a connu une sensible hausse. Pour ce qui est de l'éventuelle création de marchés spécifiques durant ce mois sacré, Boulenouar a salué cette décision devant permettre aux citoyens d'avoir un choix varié et accessible. Dans cette optique, il a reconnu également que le département du Commerce a procédé au renforcement du contrôle au niveau des 48 wilayas depuis l'année dernière, notamment en ce mois de forte consommation. La même « politique » a été reconduite cette année en vue d'épargner aux citoyens des désagréments inutiles. « Une seule appréhension : le retour de l'informel », souligne-t-il en faisant remarquer que le manque de marchés de proximité fait que la vente informelle gagne du terrain. S'y ajoute la conversion des commerces durant le mois sacré qui est strictement interdite en vertu des lois en vigueur. Certes, le commerce est libre mais le changement des activités commerciales nécessite une autorisation de la part des services du centre du registre du commerce, rappelle-t-il.