Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est rendu, dimanche dernier, en Arabie saoudite où il a rencontré des dirigeants du royaume avant des discussions diplomatiques importantes à Vienne sur les conflits dans la région. Kerry a évoqué avec le roi Salmane la situation en Syrie, en Libye et au Yémen, selon le département d'Etat. Il a informé ses interlocuteurs de la situation sur le terrain après « la réaffirmation de la cessation des hostilités », a ajouté le département d'Etat précisant que l'Arabie saoudite et les Etats-Unis ont apporté leur soutien aux négociations de paix sur le Yémen, qui se déroulent depuis le 21 avril dernier à Koweït. La discussion a porté sur « les questions régionales », notamment « les développements en Syrie », a indiqué l'agence officielle saoudienne SPA. Kerry a remercié le monarque saoudien pour la collaboration « efficace » de son pays avec les Etats-Unis sur de « nombreux » dossiers, a rapporté la même source. Sa rencontre avec le prince héritier, Mohammed ben Nayef, a été dominée par « la lutte contre le terrorisme », a poursuivi SPA. La visite du chef de la diplomatie américaine en Arabie saoudite intervient moins d'un mois après celle du président Barack Obama qui n'a pas pu rassurer cet allié à propos des retombés de l'accord international sur le nucléaire iranien sur le royaume. John Kerry s'est rendu ensuite à Vienne où les discussions ont commencé hier avec une rencontre sur la Libye. Aujourd'hui, il doit réunir le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Ce groupe de 17 pays et trois organisations internationales, mis sur pied à l'automne 2015, doit « consolider la cessation des hostilités (...), faire en sorte qu'il y ait un accès humanitaire dans tout le pays et accélérer la transition politique » en Syrie entre le régime et les groupes de l'opposition modérée, selon le département d'Etat. Le quotidien syrien Al-Watan a rapporté, dimanche dernier, que les pourparlers de paix pourraient reprendre le 23 du mois en cours. Mais, en ce moment où la Russie et les Etats-Unis se sont engagés à « redoubler d'efforts » pour aboutir à un règlement politique du conflit syrien, de violents combats se poursuivent depuis une vingtaine de jours entre factions islamistes rivales pour le contrôle d'un fief de la rébellion près de Damas. Ces combats ont fait plus de 300 morts, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).