Les grandes puissances et les pays voisins de la Libye ont décidé de soutenir le réarmement du gouvernement d'union nationale à Tripoli. Ce dernier peine à consolider son autorité. Au terme des pourparlers, tenus lundi dernier à Vienne, les représentants de la communauté internationale, notamment les grandes puissances et les pays voisins de la Libye, ont décidé d'assouplir l'embargo sur les armes au profit et à la demande du nouveau gouvernement d'union nationale. Certains diplomates estiment que le nouveau gouvernement devrait présenter à nouveau des demandes d'exemption à l'embargo, en dressant une nouvelle liste d'armements nécessaires pour combattre le groupe terroriste Daech. Ils jugent qu'il est du devoir de la communauté de prêter main-forte au gouvernement d'union nationale, en lui donnant les moyens d'exercer son autorité. La mission ne s'avère pas aussi simple qu'on prétend le croire, étant donné l'obstination de chacune des parties en conflit et les divergences persistances au sein du Conseil de sécurité. La Libye a déjà soumis une liste d'armement comprenant des avions, hélicoptères et blindés au Conseil. Une demande d'emblée rejetée par sept des quinze membres du Conseil. Pour l'heure, la France et le Royaume-Uni préparent un projet de résolution à l'ONU, permettant à l'opération navale européenne, au large de la Libye, de faire respecter l'embargo sur les armes imposé à ce pays. Prétextant le respect de l'embargo sur les armes imposé à ce pays, cette résolution, une fois adoptée, permettrait d'étendre l'opération européenne aux eaux territoriales libyennes. Les autorités libyennes adhéreront-elles à cette nouvelle tentative d'ingérence ?