L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a accordé, hier, à Alger l'autorisation d'exploitation de la 4G aux trois opérateurs de téléphonie mobile en Algérie classés dans l'ordre, en l'occurrence Algérie Télécom (Mobilis), Optimum Télécom Algérie (Djezzy) et Wataniya Télécom Algérie (Ooredoo). Dans ce contexte, le président du conseil de l'ARPT, Toufik Bessaï, a affirmé au Forum de la Radio Chaîne I que « la 4G permettra un haut débit dépassant six fois le débit de la 3G », ce qui garantira aux abonnés de « télécharger des jeux vidéo de 20 méga en 25 secondes au lieu de trois minutes pour la 3G ». Néanmoins, l'exploitation commerciale officielle et la mise sur le marché de ce nouveau service n'interviendront qu'en 2017, les opérateurs devant attendre la promulgation du décret exécutif relatif à la 4G. Cette période permettra également aux opérateurs de s'équiper de la logistique et des moyens nécessaires à cette technologie. Concernant la couverture de la 4G, Amghar, DG de l'ARPT, a fait savoir que ce service sera proposé, dans un premier temps, aux entreprises et que son déploiement n'est pas aussi extensible que la 3G, précisant que la particularité de la 4G « est l'amélioration de la qualité de service ». Le premier responsable de l'ARPT a fait savoir que la sélection des opérateurs s'est déroulée dans la transparence totale et en toute objectivité, et que la commission chargée de cette opération s'est basée sur les offres techniques et financières de ces opérateurs, précisant que concernant les critères de sélection, il a été pris en compte les chiffres enregistrés par chaque opérateur dans le service GSM et la 3G, la couverture du réseau en plus du niveau de l'offre technique et les équipements qu'il propose pour la 4G. Toufik Bessaï a indiqué, par ailleurs, que l'Algérie a franchi une étape importante depuis 2013 en matière de rapidité du débit d'internet, précisant que le nombre d'abonnés ne dépassait pas 6% et qu'en trois ans il est passé à 53%, ce qui dénote, selon lui, la volonté des pouvoirs publics de fournir ce service à tous les citoyens. S'agissant de l'expérience de la 3G, les responsables de l'ARPT estiment qu'elle est « positive » et que le déploiement des trois opérateurs fonctionne à une « cadence acceptable », surtout après l'amendement du premier décret exécutif, ce qui a accéléré le rythme du déploiement affirmant que le réseau de la 3G couvrira l'ensemble du territoire national d'ici trois ans où il y aura au moins un opérateur dans chaque wilaya. Quant à la qualité de service, un bureau d'études s'est chargé de cette mission et les résultats seront connus dans deux mois. S'agissant de la portabilité du numéro, Bessaï a indiqué qu'il n'existe pas de vide juridique si l'on regarde l'article 13 de la loi 2003-03 qui assigne à l'ARPT la mission d'élaborer et de gérer le plan de numérotation national et d'y attribuer les numéros. « Si l'ARPT s'est abstenue d'user de cette prérogative, c'est parce que son observation du parc d'abonnés mobile lui a montré la domination écrasante des numéros prépayés qui ne s'accommodent pas tant ils sont fugaces et précaires », a-t-il affirmé, soulignant que « le taux de 10% d'abonnés postpayés où résident la stabilité et la durabilité des numéros a encouragé l'ARPT à ouvrir le chantier de la portabilité, en concertation avec les opérateurs ».