La réunion préparatoire de la Conférence internationale sur le Proche-Orient, à l'initiative de la France, aura bel et bien lieu le 3 juin prochain à Paris, a assuré, hier, le Premier ministre français, Manuel Valls. Son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, avait pourtant prôné, lundi dernier, des négociations bilatérales avec les Palestiniens. « Les Israéliens savent que cette conférence internationale va avoir lieu le 3 juin à Paris, savent que les Américains, par exemple, y seront présents avec le secrétaire d'Etat John Kerry, savent aussi qu'il faut à tout prix dialoguer avec les pays arabes, je pense à l'Egypte, à la Jordanie mais aussi demain, incontestablement, avec l'Arabie saoudite », a dit Manuel Valls, dans une interview à la radio française Europe 1 depuis El Qods. Une réunion d'une vingtaine de pays, au niveau des chefs de la diplomatie et d'organisations internationales, est censée jeter les bases de la Conférence internationale prévue à l'automne prochain. Les Palestiniens et les Israéliens ne sont pas conviés pour la première rencontre. Ils sont programmés pour la seconde, mais avec le rejet de Netanyahu, on ne sait pas si la partie israélienne sera présente lors de ce rendez-vous. Valls a rencontré, hier, les dirigeants palestiniens dont l'accord était acquis d'avance. Ils ont, par contre, refusé la contre-offre israélienne. Le Premier ministre, Rami Hamdallah, a estimé que son homologue israélien cherchait à « gagner du temps ».