La cérémonie a eu lieu à l'occasion de la célébration de la journée internationale de l'enfant avec le concours de l'Unicef, du Fnuap (Fonds des Nations unies pour la population en Algérie) outre les partenaires nationaux en l'occurrence la DGSN, le mouvement associatif et le concepteur du spot publicitaire relatif à ce thème. Pour la ministre, cette journée est célébrée autour d'une thématique « qui a souvent été frappée du sceau de la confidentialité. La violence, la maltraitance, la négligence ayant été sériées parmi les sujets tabou, pratiques inavouables par peur ou par hypocrisie », a-t-elle déclaré, précisant que « la constitution dans son article 72 notamment confère à la famille la responsabilité d'assurer la protection de l'enfant ». Mounia Meslem est revenue également sur les amendements apportés au code de la famille en 2005 qui consacrent davantage les droits de l'homme et surtout de l'enfant. Cet ancrage législatif et réglementaire s'est traduit, selon elle, par des actions palpables qui militent en faveur de la construction d'un projet de vie au profit de l'enfant quelle que soit sa situation sociale, physique, mentale ou matérielle. Ceci incarne, selon elle, l'engagement de l'Etat de protéger les droits de l'enfant notamment ceux qui sont exposés à la violence. Parmi les mécanismes mis en place pour protéger l'enfant contre toute forme de violence, Mme Meslem citera l'action multisectorielle avec l'implication de la famille et le mouvement associatif, la mise en place graduelle d'équipes pluridisciplinaires en matière de médiation familiale et sociale « pouvant agir afin que certaines attitudes de type éducatif ne basculent vers les châtiments corporels et la rupture des liens familiaux ». Pour la ministre, l'année 2016 sera celle de « l'investissement dans la ressource humaine ». Le représentant de l'Unicef en Algérie a mis en exergue les enjeux de l'essor extraordinaire des technologies de l'information et de la communication (TIC) et l'intérêt de la sensibilisation et du contrôle parental. « Ces TIC peuvent devenir des sources de violence morale et physique contre soi. Les plus jeunes sont les plus vulnérables d'où la nécessité de l'accompagnement parental », a-t-il indiqué. Karim Belazoug, concepteur du spot publicitaire radio et télévisé en langues, arabe, amazigh et française, dira que ce moyen permet « d'interpeller et d'alerter l‘ensemble des acteurs des dangers réels d'internet ». Les enfants qui passent de longues heures devant l'ordinateur ou le téléphone portable ne sont pas en sécurité, les dangers d'internet sont réels. Les enfants pensent seuls en l'absence d'interactivité. Il lance à travers ce spot publicitaire un message aux parents leur disant « le contrôle de vos enfants est votre responsabilité ».