Le communiqué a été signé par Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, Meziane Meriane, coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Sadek Dziri, président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Mohamed Hamidat, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep), Sidali Bahari, secrétaire général du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SCCOPEN), Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves, Dalila Khiar, présidente de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves. Le communiqué n'a pas été signé par le représentant du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), présent à la réunion qui a duré près de huit heures. Les participants à cette réunion ont été unanimes à affirmer que « le dernier mot revient au gouvernement ». Après avoir « fustigé et condamné » ces fuites, les partenaires sociaux ont soumis leurs propositions au ministère. Ces propositions consistent en la réorganisation en session extraordinaire des épreuves du baccalauréat dans son intégralité après l'Aïd El-Fitr, la réorganisation partielle de l'examen, soit uniquement les épreuves dont les sujets ont fuité, ou son maintien. Le gouvernement décidera, dans les jours à venir, de la suite à donner. Rappelons que jeudi dernier, le chef de cabinet du ministère de l'Education, Abdelwahab Guellil, a indiqué que « les services de sécurité ont interpellé 31 personnes impliquées dans ces fuites après leur identification par l'adresse IP ». Il a ajouté que les services de sécurité ont également auditionné une femme qui pourrait être à l'origine de la fuite des sujets de l'épreuve histoire-géographie. Il a annoncé que la mise en cause est actuellement sous contrôle judiciaire. Guellil a précisé que « l'examen ne sera pas refait ». Il a souligné, à ce propos, « la nécessité de revoir les modalités de déroulement du baccalauréat et de développer les moyens de travail de l'Office national des examens ». Guellil a déclaré que 221 tentatives de fraude par des moyens de la technologie moderne ou traditionnels ont été déjouées. Au sujet du nombre d'élèves retardataires, le ministère en a recensé, selon lui, 907, dont 728 libres. Le ministère de l'Education avait, dans un communiqué, indiqué que « les épreuves du bac ont subi une série d'attaques informationnelles massives (faux sujets) sur internet, avant, pendant et après les épreuves ». A l'issue de la deuxième journée, et suite aux enquêtes menées par les services compétents, des correspondances étaient établies entre des sujets diffusés chaque soir à des heures tardives et les contenus officiels des épreuves de l'examen. Cette diffusion a concerné la filière sciences expérimentales et par ricochet trois autres filières ayant des matières communes avec la filière précitée, ajoute la même source. « Les enquêtes diligentées ont permis au centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale d'identifier les plateformes d'échanges (plus de 15) ainsi que les profils facebook (150 identifiés dont certains domiciliés à l'étranger) », affirme le ministère.