A l'instar des autres pensionnaires de la ligue 1, le MCEE, entraîné par le duo Abdelkrim Bira-Moncef Lachgar, se prépare pour la reprise du championnat. Moncef Lachgar est conseiller en sport (spécialité football). Il a exercé à l'OM Ruisseau, au CR Belouizdad, au CABBA, à l'O Médéa, au A. Boussaâda, avant d'atterrir au MCEE. Dans cet entretien, il évoque la préparation, la trêve, l'équipe nationale A', ainsi que les chances de l'équipe A dans la rencontre face au Maroc pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012. Après un court passage au A. Boussaâda, vous avez signé avec le MC El Eulma. Peut-on savoir comment avez-vous été contacté ? Le club a manifesté son intérêt pour m'engager. J'étais sur la liste avec Belhout et Bira. Belhout a opté pour la JSK. Le président Mbarek Boudene a contacté Abdelkrim Bira par mon biais. Il m'a proposé par la suite de travailler avec lui. J'ai accepté, puisqu'il s'agit d'un ami avec qui le courant passe très bien. A votre arrivée, comment avez-vous trouvé l'équipe ? Il ne faut pas oublier que c'est la deuxième mauvaise défense de la ligue 1. Dans l'ensemble, nous avons trouvé de bons éléments. Mais, ils manquaient de prise en main. Comment avez-vous préparé le groupe ? La première étape, ce sont les deux premières semaines de constat et de prise de contact. Nous avons par la suite augmenté la charge de travail durant le stage. Est-ce que la trêve vous a arrangés ? Ça nous a beaucoup arrangés. Nous avons essayé de rattraper le retard sur les plans physique et technico-tactique. Scientifiquement parlant, est-ce qu'elle est bénéfique pour le football algérien ? Si nos prédécesseurs ont commencé à travailler sur un programme méthodique et scientifique, rester plusieurs semaines loin de la compétition cause forcèment une cassure de rythme. L'équipe nationale A' est qualifiée aux quarts de finale du Chan 2011. Comment évaluez-vous son parcours ? Il ne faut pas crier victoire. Nous avons fait deux matches nuls contre deux formations tout juste moyennes, même l'Ouganda n'était pas aussi terrible. Question volume de jeu, il n'y a pas eu grand-chose. Le collectif est à la merci des individualités. Benchikha est sélectionneur de deux équipes nationales. Qu'en pensez-vous ? Je vous le dis carrément, c'est du bricolage. Le staff est amoindri qualitativement et quantitativement. Raouraoua a su comment sensibiliser les sponsors. Financièrement, il y a de quoi renforcer la barre technique des différentes catégories des sélections nationales. Je prends le cas de l'USMA. Pas seulement en seniors, il y a la mobilisation d'un bon nombre d'encadreurs pour chaque formation. Ce que je peux dire c'est que les compétences sont marginalisées en Algérie. L'EN A n'aura aucun match amical avant d'affronter le Maroc. Ne trouvez-vous pas que c'est un risque de ne pas avoir un sparring-partner avant de donner la réplique aux Lions de l'Atlas ? Le staff technique est concentré avec l'EN A'. Personne ne peut nier qu'il n'y a pas délaissement. On ne peut pas courir derrière deux lièvres à la fois. Il n'y a pas un suivi. La rencontre annulée contre la Tunisie ne peut pas être un argument. Les vrais professionnels doivent toujours avoir une solution de rechange. Avec le club, nous envisageons toujours une éventualité. Par ailleurs, Benchikha n'aura pas le temps nécessaire de faire passer le message à ses poulains. Contre le Maroc, ce sera décisif et les joueurs auront une très grande pression sur les épaules.