Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a confirmé, hier, lors de la réunion de la tripartite, l'organisation des épreuves partielles du baccalauréat 2016. Mme Benghebrit annoncera aujourd'hui, à l'issue d'une rencontre avec les syndicalistes, la date de la nouvelle session partielle du baccalauréat, les matières et les filières concernées et les modalités d'organisation des épreuves. La réunion organisée samedi par la ministre de l'Education nationale avec les partenaires sociaux a permis de dégager un consensus entre les différents syndicats du secteur. La deuxième session doit concerner quelque 450 000 candidats de la filière «sciences expérimentales» principalement. Sept matières sur les 38 prévues dans le programme sont entachées de fraude et devront être repassées à l'occasion de la prochaine session par les candidats inscrits en sciences expérimentales : mathématiques, physique, sciences, français, anglais, histoire-géographie et philosophie. Trois autres filières (mathématiques, techniques mathématiques, économie et gestion) sont concernées par trois matières communes : français, anglais et philosophie. «La reprise des épreuves du bac va toucher 50% des candidats, dont un tiers n'est concerné que par des matières communes avec les autres filières scientifiques», précise une source au ministère de l'Education. Ledit ministère doit fixer, aujourd'hui, «en commun accord» avec les syndicats, la date de la nouvelle session. Selon une autre source du même ministère, les épreuves devront se dérouler durant la première quinzaine du mois de Ramadhan et pas au-delà pour des raisons liées à la psychologie des candidats, aux conditions climatiques, aux congés du personnel, mais aussi au calendrier de la prochaine rentrée universitaire. «Une période d'adaptation est indispensable pour les candidats, surtout en période de jeûne. Une période d'une semaine à dix jours est nécessaire avant l'organisation des épreuves. Au-delà de cette période, les candidats risquent de perdre leur concentration. Il s'agit aussi de prendre en considération le facteur lié à la situation climatique dans les régions du sud du pays», résume notre source. Epreuves durant le Ramadhan Le Satef a proposé l'opération des épreuves dans la période allant du samedi 18 juin au mercredi 22 juin 2016 à raison d'une matière par jour et la matinée seulement, de 9h à 13h. «Une période de quinze jours est suffisante. Les candidats sont mieux préparés psychologiquement. Et puis, c'est un délai raisonnable pour permettre la convocation des candidats et la désignation des centres d'examen», signale le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura. L'Unpef a proposé, lors de la réunion de samedi, la date du 14 juin pour la nouvelle session afin de «permettre, selon porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui, l'envoi rapide des convocations et une meilleure préparation par les candidats». Le CLA emboîte le pas à ses collègues syndicalistes pour l'organisation de la session durant le mois de juin. «Nous avons proposé l'organisation des épreuves avant le 25 juin pour permettre l'inscription des élèves, éviter les grosses chaleurs pour les élèves du Sud», soutient le secrétaire général de ce syndicat, Idir Achour, précisant qu'il est impossible de réquisitionner le personnel durant les mois de juillet et août. Selon le secrétaire général du Satef, la correction des copies des filières non touchées par la fraude débutera comme prévu, et en parallèle les nouvelles copies seront acheminées aux centres de correction pour être corrigées alors que les résultats seront annoncés le même jour. «Nous espérons que l'annonce des résultats se fera au plus tard le 12 juillet 2016. Nous avons proposé cette période pour permettre à nos enseignants et à tous les travailleurs de profiter de leurs vacances, car à partir du 4 juillet les enseignants sont en congé et aussi nous avons jugé que nos élèves sont encore frais et prêts psychologiquement», précise le secrétaire général du Satef. Des dispositions seront prises pour éviter qu'une nouvelle fraude soit signalée à l'occasion de la prochaine session. «Il s'agit surtout de mettre en place un plan B (sujets de secours) pour les sortir si une fraude est annoncée. L'ONEC, dont le fonctionnement doit être revu, ne doit pas héberger ses sujets dans sa base de sonnées du site pour ne pas faciliter le piratage», suggère le syndicaliste.