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Une ville qui vit la nuit
Sidi Bel-Abbès
Publié dans Horizons le 12 - 06 - 2016

Depuis le début de ce mois sacré, toutes les nuits se suivent et se ressemblent à Sidi Bel-Abbès. L'ambiance est multicolore. Toute la ville est entièrement sécurisée. Dans chaque coin, les talkies-walkies retentissent. La fête est partout. La ville toute entière vit dans une atmosphère particulière la nuit. Les mosquées connaissent une influence massive, pour l'accomplissement des Tarawih. Certaines d'entre elles sont débordées au point où les fidèles sont contraints d'accomplir leur prière dans les cours des mosquées de chaque quartier. Certaines mosquées organisent des concours de Tajwid ; et récitations du Coran durant tout le mois. Ce genre de manifestation a acquis une renommée dans toute la wilaya et draine de nombreux participantes et participants. Pour certains, notamment les femmes au foyer, les soirées se passent plutôt devant le petit écran, à l'affût des programmes télé, diversifiés grâce à la panoplie des chaînes publiques et privées. Pas question de rater un épisode des feuilletons qui se succèdent et autres caméras cachées, le lot incontournable de ce Ramadhan, comme chaque année d'ailleurs. Pour ceux qui préfèrent se déplacer pour se divertir, ils se déplacent vers les salles de spectacle. L'essentiel des animations se déroule essentiellement à la maison de la culture Kateb-Yacine ou le théâtre régional de Sidi Bel-Abbès (TRSBA). Dans cette wilaya, à l'instar d'autres régions du pays, le mois sacré est également synonyme de convivialité. Les liens de solidarité et de fraternité se renforcent grâce aux visite des proches et familles. Et comme le Ramadhan coïncide avec les vacances et la saison estivale, la ville se transforme avec des nuits bien bruyantes. Les cafés sont les premiers à recevoir le rush nocturne. Vite pris d'assaut, ils sont pleins à craquer.
Du côté du lac de Sidi M'hamed Benali, des centaines de noctambules s'y promènent, loin de la pollution sonore de la ville. Cette dernière ne retrouve son calme qu'au petit jour. Les Bélabbésiens réservent en somme, comme aux quatre coins du pays, un accueil exceptionnel à Ramadhan. Toute la Mekkara vit dans une ambiance de recueillement et de piété avec un respect particulier aux coutumes et traditions, dans une atmosphère à la fois culturelle et religieuses. Plusieurs facettes du patrimoine socioculturel propres aux habitants, s'illustrent par l'organisation de nombreuses activités culturelles. Des soirées ramadhanesque au goût exceptionnel. La journée, la ville plonge dans une léthargie totale. Les rues et ruelles sont désertées. Rendez-vous après El Iftar.

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