Clôture des travaux de la première Assemblée générale ordinaire du CSJ pour 2025    Arkab examine avec le MAE nigérien les moyens de renforcer la coopération énergétique    Foot/ CAN-2026 féminine (éliminatoires/ 1er tour-retour) : l'Algérie domine le Soudan du Sud (3-0) et file au 2e et dernier tour    «La réalisation traduit l'engagement de Sonatrach à mettre en œuvre la stratégie de l'Etat»    Les participants du colloque international à Genève dénoncent le Maroc    L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le projet de résolution américain    Le ministre de la Communication appelle la presse nationale à faire preuve de professionnalisme    Saihi reçoit une délégation du SNASFASP    Un projet monumental aux portes des pyramides    97% des requêtes prises en charge par la délégation du Médiateur de la République en 2024    Propagande militariste ou quand Macron le freluquet se prend pour Napoléon 1er    Promotion de l'entrepreneuriat féminin    Le football n'est plus football    Les Verts en stage de préparation à Fouka    Le ministre des Sports appelle la presse à faire front    Passage de l'éclairage halogène au LED à Aïn Rahma    Tindouf : Sonatrach accorde une aide de dix millions DA aux associations et clubs sportifs    Perturbation dans l'alimentation en eau potable    Les chaînes audiovisuelles appelées à présenter des programmes de qualité    Le design contemporain à l'honneur    Zouhir Ballalou présente l'état et les perspectives du secteur    Merad rencontre le Secrétaire d'Etat à la politique territoriale du Royaume d'Espagne    L'Algérie plaide à Genève pour l'application de l'accord de cessez-le-feu à Ghaza et pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination    Algérie-Niger : des perspectives prometteuses pour l'avenir de la coopération bilatérale    Zaalani: la lutte de l'Algérie pour la défense des peuples colonisés découle de la Déclaration du 1e Novembre    HCI: Colloque sur la Finance islamique    Batna: mise en exergue des contributions du feu moudjahid Hadj Lakhdar durant la Révolution    L'Algérie compte moderniser sa stratégie nationale de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique    Le président de la FIFA félicite Walid Sadi pour sa réélection à la tête de la FAF    Bouira : une caravane médico-sociale dans les zones rurales en prévision du mois de Ramadhan    Le Parlement panafricain condamne tout plan de déplacement forcé des Palestiniens de leur terre    Accidents de la circulation: 34 morts et 1641 blessés en une semaine    Le Conseil de sécurité tient mardi une réunion sur la situation en Palestine    Merad visite le siège de la Direction générale du trafic du Ministère espagnol de l'Intérieure    APN : le ministre de la Culture présente l'état et les perspectives du secteur devant la Commission de la culture, de la communication et du tourisme    Le ministre des Sports appelle la presse nationale à faire front face aux attaques extérieures        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tarawih, jeux et flânerie
AMBIANCE RAMADHANESQUE À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 11 - 08 - 2012

Vide le jour, la ville de Béjaïa renoue avec l'ambiance festive juste après le ftour. Les soirées du Ramadhan prennent de la couleur à Béjaïa.
La capitale des Hammadite vit une ambiance hors normes et rompt la monotonie imposée par la chaleur suffocante d'un mois d'août. Cela n'arrive qu'après la rupture du jeûne. Une virée dans la ville de Bejaia pendant la journée, particulièrement dans les quartiers populeux qui ne désemplissent pas d'habitude et grouillent de monde, permet d'observer en effet, l'inactivité et la nonchalance qui caractérisent le quotidien des habitants en ce mois de Ramadhan, devenu synonyme d'oisiveté et de farniente. Les principales artères de la ville sont presque vides et ne désemplissent pas de personnes qui préfèrent se ruer vers le marché des fruits et légumes en effervescence permanente pour scruter les étals et faire leurs emplettes avant que le mercure ne grimpe encore. Toutefois, quelques minutes seulement après l'iftar, la ville de Béjaïa retrouve son animation et sa frénésie. Ainsi, les habitants s'engagent avec entrain dans les ruelles de la ville, qui pour accomplir la prière des tarawih, qui pour profiter de l'ambiance nocturne et la douceur de la température en déambulant en famille. En effet, après le f'tour, les mosquées se remplissent de fidèles pour la prière des tarawih, les cafés regorgent d'amateurs de dominos et les espaces de loisirs s'avèrent trop exigus pour contenir tout ce beau monde. C'est l'avant dernier week-end avant l'Aïd. L'ambiance a atteint sa vitesse de croisière pour donner lieu à une situation festive au bonheur des Béjaouis. La détente est permise en famille. Une détente qui n'échappe cependant pas à la préoccupation de l'heure. Les boutiques et les magasins ont la cote en ce dernier virage de Ramadhan. Les ménages cherchent à habiller leurs enfants. L'Aïd s'annonce. L'appel à la rupture du jeûne et à la prière du Maghreb est attendu avec joie, mêlée d'impatience. Certains se regroupent dans les quartiers, d'autres se mettent au balcon et dès l'appel du muezzin à travers tous les coins et recoins de la ville, c'est le vide qui s'installe. C'est le moment de rompre le jeûne. Chacun retrouve son petit chez soi. Avec le cliquetis des cuillères qui plongent dans l'assiette de chorba. Les rues de la ville sont désertes pendant presque une demi-heure. Ce sont les mordus de café qui sortent les premiers pour envahir les cafés.
Les «saha ftourek» fusent de partout.
Le bruit reprend tel une machine qui vient d'être réparé. Le brouhaha aussi et la ville s'anime. C'est à croire que ce sont d'autres habitants qui ont pris place dans les quartiers. Entre les mines défaites affichées avant l'adhan et celles d'après le ftour, c'est tout un monde. Le contraste est saisissant. Ces passants, pressés, agressifs et nerveux redeviennent comme par enchantement, agréables. Même dans les tenues vestimentaires. Entre ceux qui sont revêtus de tenues pratiques pour se sentir à l'aise et ceux vêtus de la gandoura pour la prière des tarawih, deux mondes s'agitent de nouveau pour faire des rues et quartiers de la ville de Béjaïa des endroits assez pittoresques. Presque tout le monde est déjà dehors. On s'attable dans les cafés pour prendre une tasse de café ou de thé et griller quelques cigarettes. On s'adonne aux jeux de cartes ou de dominos. Les adolescents et jeunes étudiants se ruent, en revanche, vers les cybercafés en quête d'évasion sur la Toile. Facebook, Tchat via Messenger, MSN et bien d'autres sites interactifs, tout semble bon pour passer le temps. Pour d'autres, les mosquées deviennent leurs lieux de prédilection. Le flux habituel est tel que cela dépasse de loin les capacités de ces structures. Ce n'est qu'après la prière des tarawih que la véritable ambiance s'installe dans les quartiers et les salles de spectacle. Tout s'emballe.
Du TRB jusqu'à la Maison de la culture en passant par le stade scolaire, des spectacles divers et gratuits sont offerts au public. Il y en a pour tout âge et tous les goûts.
Les enfants, après avoir investi les rues profitent des galas artistiques dans tous les coins de rue. Il y en a parmi eux qui se contentent de partager des moments de joie avec des camarades et des voisins. On se réunit en petits groupes, comme c'est le cas dans certaines localités rurales, discutant de tout et de rien jusqu'à l'aube.
Dans les campagnes, l'animation est plus difficile. Le manque de moyens de distraction est criant. Alors on s'invente des loisirs adaptés à son entourage et à ses moyens.
Le loto bat son plein dans les villages et il n'y a pratiquement que ça pour passer le temps jusqu'au s'hour. Dans les villes de l'intérieur, rien n'est encore prévu pour les soirées de Ramadhan. Beaucoup d'autres choisissent de se rendre en ville chaque soir. En voiture ou par un moyen de transport collectif, les habitants de centres surbains de la vallée de la Soummam et ceux des différentes régions montagneuses se rendent à Béjaïa pour une part des spectacles qui s'y déroulent. A Sidi Aïch, une ville qui a connu d'autres temps autrement plus gais, mis à part les cafés et le sempiternel loto, rien n'est venu égayer les soirées. Seuls les cybercafés tentent de rivaliser avec les cafés. Passe encore pour les hommes, les femmes quant à elles, sont généralement confinées à la maison avec la télé pour seule distraction. Comme chaque année, le Ramadhan est certes le mois des grosses dépenses, mais aussi celui des retrouvailles entre familles. L'on se redécouvre, l'on s'invite et l'on tisse des liens encore plus forts.
Le Ramadhan est un invité spécial qui a ses exigences, ses dépenses et aussi une période où l'on raffermit les liens familiaux que le temps a émoussés. Aux environs d'une heure du matin, l'animation baisse.
Dans certains endroits de la ville, des commerces ferment à des heures tardives de la nuit avant que tout le monde ne regagne enfin son foyer après une longue soirée de défoulement à laquelle succèdera une autre journée de jeûne et ainsi de suite durant 30 jours. A Béjaïa comme ailleurs, les scènes de colère et d'énervement sont nombreuses dans la journée, mais la nuit, la température tombe d'un seul coup. Il paraît que c'est cela aussi le Ramadhan!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.